Au Burkina Faso, pendant que le gouvernement de transition annonçait le 18 janvier 2024 des tentatives de déstabilisation du régime de la transition, le ministre de la défense, le général Kassoum Coulibaly quant à lui, s’est adressé à la troupe le même jour pour l’exhorter à demeurer professionnelle et éviter le gain facile, source de déstabilisation de la transition.
Les rumeurs de velléités de déstabilisation du pouvoir de la transition sont si récurrentes qu’elles suscitent des sentiments de forte préoccupation des populations mais aussi un certain scepticisme. Il importe cependant, de rester vigilant et de savoir, que des forces impérialistes en disgrâce au Burkina Faso et leurs alliés valets locaux, ne lésinent sur aucun moyen de rêver à la déstabilisation du régime patriotique de transition, dans l’espoir de pouvoir continuer de bénéficier des avantages de pillages des ressources naturelles du Faso.
Le Gouvernement informe le Peuple burkinabè, que depuis le 13 janvier 2024, les services de sécurité sont à pied d’œuvre pour démanteler un réseau de déstabilisation du Burkina Faso. Ce réseau, qui impliquerait aussi bien des militaires en fonction que des militaires radiés, des civils et des activistes entre autres, planifierait de déstabiliser les institutions du Burkina Faso et de mettre un coup d’arrêt brutal au processus de Refondation pour la dignité, l’intégrité, la liberté et la souveraineté du pays. La date du 14 janvier 2024, précise le gouvernement, était projetée par les porteurs de ce projet funeste pour le passage à l’action, en vue d’exécuter leur plan diabolique, qui immanquablement aurait fait entrer le Burkina Faso à reculons dans l’histoire.
Aucun motif valable pour susciter de nos jours une mutinerie au Burkina Faso
Pour réaliser leurs basses besognes, rapporte le porte-parole du gouvernement burkinabè, le ministre d’Etat, ministre de la communication Jean Emmanuel Ouédraogo, des individus auraient été contactés dans différentes casernes militaires sur l’ensemble du pays, afin d’organiser une sorte de mutinerie. Des Organisations de la Société Civile acquises à leur cause seraient appelées à prendre le relai. Pour cela, des financements à leur endroit auraient été en cours de déblocage et de transfert depuis l’extérieur. Des attaques contre les sièges de la veille citoyenne, seraient projetées en vue de démobiliser le soutien populaire à la Transition. En définitive, il s’agirait de créer des troubles favorables à l’intervention d’un commando venu de l’extérieur, en mesure d’attenter à la vie de plusieurs autorités de la Transition et de semer le chaos. Tel était le scénario apocalyptique imaginé et planifié.
L’ensemble de ces éléments est corroboré par des indices cohérents affirme le gouvernement A l’étape actuelle des investigations, des éléments collectés et d’autres en cours, établiraient formellement l’implication de plusieurs militaires et civils. Des interpellations ont donc été faites, des entretiens menés et des analyses techniques sont en cours. Il est également procédé à des recoupements pour mieux dégager d’éventuelles autres implications, déclare le gouvernement.
Ce scénario tel que présenté est similaire à celui du coup d’Etat du 15 septembre 2015 perpétré contre la transition d’alors et qui a échoué une semaine plus tard suite à la résistance populaire. Ce coup d’Etat qualifié du plus bête de l’histoire du Burkina Faso a eu l’idée sauvage et criminelle de tirer sur la population pour espérer faire apeurer les citoyens. Ce fut un mauvais scénario qui a attisé au contraire la résistance. Les politiciens bêtes et amnésiques oublient qu’aucune arme ne peut venir à bout de la détermination des populations. De nos jours, attaquer les sentinelles de la transition dans les ronds-points ne pourra pas semer la panique pour permettre à de quelconques putschistes de pouvoir prendre le pouvoir et de régner tranquillement au Burkina Faso. Les militaires doivent comprendre que tes politiciens qui ont tenté durant la dernière décennie de diviser l’armée en clans par des financements partisans et occultes sont aujourd’hui victimes de leur folie du pouvoir et sont vomis par le peuple dans sa majorité. Ils se sont marginalisés à vie. Il s’agit d’une mésaventure qui devrait servir définitivement de leçon pour d’autres aventuriers de l’échec.
Le peule burkinabè dans sa majorité est fière et acquise au régime de la transition dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré pour l’acquisition d’armes adéquates pour des combats contre le terrorisme avec des résultats qui inspirent confiance, pour l’éradication de ces groupes armés instrumentalisés dans le pays. Ce sont les populations qui cotisent pour aider les militaires dans ce combat patriotique. Il n’existe de nos jours aucun motif valable pour les casernes de tenter une quelconque mutinerie. Ce serait pour quelle cause valable ? Si des groupuscules de soldats se laissent flatter par des politiciens et impérialistes pour tenter une telle aventure, ils trouveront en face l’armée des citoyens qui leur fera une victorieuse résistance.
Message du ministre de la Défense aux soldats
Le Général Kassoum COULIBALY a saisi l’occasion pour sensibiliser les militaires sur la nécessité de rester professionnel en évitant l’attachement au gain facile, cause des velléités de déstabilisation de la Transition. « Restons sur le droit chemin, restons militaires, restons professionnels », a-t-il souligné en appelant les militaires à agir pour l’intérêt national, celui du peuple.
Pour le Chef d’Etat-major général des Armées, le Général de Brigade Célestin SIMPORE, « le terrorisme est monté de toutes pièces par les intelligences qui ne veulent pas l’épanouissement de nos pays et de nos peuples. » Pour ce faire, « il est impérieux de se mettre ensemble pour sauver ce que nous avons de commun, notre pays », a soutenu le Général de Brigade SIMPORE.