Le Burkina remobilise ses forces combattantes après avoir déjoué un coup d’Etat soutenu par l’étranger
Le ministre d’Etat, ministre de la Défense et des Anciens combattants, le général de Brigade Kassoum Coulibaly, a invité ce vendredi à Ouagadougou, les Forces combattantes à rester déterminées face aux ennemis, dans un contexte marqué par un coup d’Etat déjoué.
Le général Kassoum Coulibaly et ses collaborateurs ont rencontré ce vendredi 19 janvier 2024, à Ouagadougou, le personnel des Forces armées nationales (FAN), toutes catégories et toutes composantes confondues ainsi que les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) pour leur demander de rester déterminées et focalisées sur les opérations de reconquête du territoire national.
Au cours des échanges, il s’est appesanti sur le bilan de l’année écoulée, les perspectives tout en presentant ses vœux de 2024 au personnel militaire, paramilitaire et aux VDP. Il a félicité l’ensemble des forces combattantes pour ce qu’il a accompli en 2023.
Le chef d’Etat-major général des Armées, le général de Brigade Célestin Simporé, a pour sa part loué les efforts du gouvernement et les sacrifices du peuple burkinabè qui ont permis d’accroitre les capacités des FAN.
La hiérarchie militaire a salué la mémoire des soldats tombés sur le champ d’honneur, souhaité un prompt rétablissement aux blessés et traduit toutes leur satisfaction pour l’engagement des VDP.
Dans un communiqué rendu public hier jeudi, le gouvernement a informé qu’une action de déstabilisation d’importance, ourdie par des forces extérieures, s’appuyant sur des militaires en fonction, des militaires radiés, des civils et des activistes entre autres, a été déjouée et le réseau mis en place pour ce plan, en cours de démantèlement.
«En définitive, explique le communiqué du gouvernement, il s’agissait de créer des troubles favorables à l’intervention d’un commando venu de l’extérieur, en mesure d’attenter à la vie de plusieurs autorités de la Transition et de semer le chaos».
Une autre action de déstabilisation a été déjouée le 26 septembre 2023, selon des sources officielles, conduisant à l’arrestation de certaines personnalités y compris des militaires et à la fuite d’autres vers l’extérieur.
D’autres velléités des déstabilisations de la Transition avaient été également signalées en décembre 2022.
Depuis l’arrivée du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir et son choix de rompre avec les accords colonialistes et les manœuvres souterraines de certaines puissances étrangères, s’alignant sur les idées souverainistes de Thomas Sankara et promouvant le développement endogène, la Transition est mal perçue par la France et certains de ses alliés.