Dans la présente déclaration signée de son secrétaire général, la Fédération estudiantine et scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso (FESCI-BF) annonce son soutien à la grève des enseignants prévue pour ce vendredi 4 octobre 2013.
Camarades élèves, camarades étudiants, camarades de bases, camarades de sections, combattants de la liberté, dignes fils et filles du Burkina Faso, militants de bases et sympathisants de la Fédération estudiantine et scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso (FESCI-BF)! C’est au nom de l’ensemble de nos camarades que nous prenons la parole pour remercier le corps enseignant du Burkina Faso pour son sens élevé du sacrifice dans l’accomplissement de son devoir qui est celui de former les futurs cadres de notre pays. En effet, depuis des années, il faut reconnaitre que les enseignants du Burkina Faso se sont donnés, corps et âme, pour l’avancement de l’école burkinabé mais, malheureusement leurs efforts n’ont pas souvent été reconnus à leur juste valeur. Ainsi, de véritables mesures ne sont pas prises pour leurpermettre d’être dans de meilleures conditions de vie, leur permettant de dispenser leurs cours. Je souhaite, avant tout, saluer la détermination sans faille des enseignants. La Fédération estudiantine et scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso, en reconnaissance de la lutte noble que mènent les enseignants, appelle les élèves et étudiants à un plus large soutien. La FESCI-BF marque son soutien sans faille à tous les enseignants du Burkina Faso et du Togo, appelle le gouvernement à être beaucoup plus regardant sur les préoccupations des enseignants, pour permettre une rentrée scolaire et académique dans la sérénité et dans la quiétude. Elle rappelle aux enseignants, par ailleurs, que désormais ils peuvent compter sur ce soutien sans faille de ses militants de bases que constitue la masse scolaire, pour faire pression sur qui de droit, enfin que leur plate-forme revendicative, qui prend aussi en compte les préoccupations des élèves et étudiants du Burkina Faso, puisse trouver gain de cause. Les enseignants sont un trésor et le temple du savoir de notre pays. Sans enseignant il y a pas d’avenir alors nous exigeons du gouvernement un traitement à la hauteur de leur tâche et de leur sacrifice pour la Nation. Si chaque cadre du pays est ce qu’il est aujourd’hui, c’est parce que hier un enseignant à quitter sa famille, défié les serpents, l’obscurité, l’isolation, pour donner des cours dans les villages les plus reculés du Burkina Faso. Si aujourd’hui le Burkina Faso compte assez d’intellectuels, c’est parce que hier, sous la pluie et le soleil, des enseignants ont su faire montre de leur élan de patriotisme, de courage et d’amour pour leur Nation, et cela, malgré les conditions inhumaines de vie et de travail. Ce sont eux qui parcourent le Burkina Faso profond pour dispenser le savoir, et en retour leur travail ne peut pas leur permettre de nourrir leurs familles et de subvenir aux besoins de leurs ménages. Or nous avons des DG et des ministres assis dans des bureaux climatisés, qui n’apportent rien de concrets au pays, mais qui bénéficient de toutes les primes et les avantages les plus désirables. Nos enseignants sont nos ‘‘« prométhéens», qui osent aller dérober le feu sacré de la connaissance aux dieux du savoir’’, à leur risque et
Péril, afin de le communiquer aux élèves. Nous demandons pour cela, respect et considération à leur égard, ainsi que de véritables moyens affectés à l’enseignement pour leurs meilleurs traitements.
Vive l’enseignant burkinabé et vive l’enseignement burkinabé et que Dieu bénisse le Burkina Faso et ses dignes fils et filles qui luttent pour sa dignité, son autonomie et sa prospérité .