Alors que les apprenants des écoles et lycées ont effectué leur rentrée 2013-2014 ce mardi 1er octobre sur toute l’étendue du territoire national, les étudiants des Universités de Ouaga et de Ouaga 2 devront encore attendre, longtemps pour certains, voire très longtemps pour d’autres, avant de prendre le chemin des amphithéâtres. En dehors seulement de quelques unes, la plupart des Unités de formation et de recherche (UFR) n’ont pas achevé les cours et les examens de l’année dernière et devront les poursuivre jusqu’en décembre dans le meilleur des cas.La conséquence de tout ceci est que les nouveaux bacheliers dont les parents n’ont pas les moyens de les inscrire dans les universités privées et autres grandes écoles qui les aguichent en ce moment, devront attendre jusqu’au mois de mars 2014 dans le pire des cas pour prendre leurs premiers cours à l’Universitaire. Depuis plus de cinq ans maintenant, pour ne pas dire plus d’une décennie, on assiste à une formation universitaire à double vitesse.
La principale université publique de la capitale du Burkina Faso n’ayant toujours pas retrouvé son rythme normal depuis sa «refondation» en 2000, c’est vraiment la galère pour les étudiants et pour les parents peu nantis. Plus les années passent, moins on a l’espoir que la situation peut être résolue pour redonner à l’Université de Ouaga sa renommée d’antan. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, le dysfonctionnement de l’enseignement supérieur public profite largement aux privés qui voient dans cette situation une aubaine pour accroître leurs effectifs de nouveaux bacheliers.