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BURKINA : «CEUX QUI ATTAQUENT LES SYNDICATS NE CONNAISSENT PAS L’HISTOIRE», DOMINIQUE YAMÉOGO

Publié le jeudi 4 janvier 2024  |  libreinfo
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© RTB par DR
Le président de la CCVC de l`arrondissement de Boulmiougou, Dominique Yaméogo (au micro)
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« Contribution du mouvement syndical à l’ancrage de la démocratie au Burkina Faso ». C’est autour de ce thème que l’Unité d’action syndicale (UAS) a commémoré, ce 3 janvier 2024, à Ouagadougou, à travers un panel, le soulèvement populaire qui a mis fin au régime du président Maurice Yaméogo en 1966.

Par Nicolas Bazié

Quelques thématiques ont été abordées au cours du panel initié par l’Unité d’action syndicale. Dominique Yaméogo, président du Coalition de lutte contre la Vie chère (CCVC) fait partie des panélistes.

Sa communication a porté sur le sous-thème: « Les luttes syndicales pour l’ancrage de la démocratie au Burkina Faso: exemples et acquis ».

Le panéliste Yaméogo a fait comprendre que de 1960 à aujourd’hui, le mouvement syndical a toujours été au cœur des luttes pour la préservation des libertés démocratiques au Burkina Faso.

« Déjà en 1966, avec les préoccupations du pouvoir de l’époque qui voulait instaurer un parti unique et y incorporer les syndicats pour les caporaliser, la réaction a été immédiate. Le mouvement syndical ne s’est pas laissé faire. Il a travaillé à ce que le mouvement populaire du 3 janvier advienne et qu’il se réalise », dit-il.

Il a rappelé que dans le passé, les syndicats ont lutté contre l’instauration du parti unique. « Avec les États d’exception, on voyait ce qui se passait dans les pays voisins comme la Côte d’Ivoire et le Togo. Et quand les politiques ont voulu instaurer cela au Burkina Faso, le mouvement s’est battu contre l’instauration du parti unique », soutient-il.

Les attaques contre les syndicats ont été au menu du plat de dessert du président de la CCVC. Il déclare ceci : « Ceux qui vont sur les plateaux télé aujourd’hui et qui attaquent le mouvement syndical, ils ne connaissent pas l’histoire. Ils nous attaquent mais ils ne savent pas comment le mouvement a lutté pour que ces émissions interactives puissent avoir lieu. Ces émissions n’étaient pas autorisées au Burkina Faso (…) ».

À la suite de Dominique Yaméogo, le panéliste Norbert Ouangré qui a insisté sur les préoccupations actuelles du mouvement syndical comme par exemple les atteintes aux libertés démocratiques dans le pays.

Selon lui, les atteintes aux libertés démocratiques se sont accentuées ces dernières années.
Il a cité comme exemple, « la suspension des activités des partis politiques, la restriction de la liberté d’expression et de la presse, les enlèvements de citoyens, les réquisitions pour le front, l’immixtion de l’exécutif dans le champ du pouvoir judiciaire ».

Ce sont des moments où l’ensemble des responsables syndicaux doivent « surpasser leur peur » pour prendre en charge, d’après lui, la défense des intérêts des travailleurs et du peuple burkinabè.
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