Ces derniers jours, une publication d’un certain «Marc Ouédraogo /www.sahel24, info» fait le tour des réseaux sociaux. Ladite publication accuse l’ancien Président du Conseil national de transition (CNT), Cherif Sy, de vouloir déstabiliser la transition en cours au Burkina Faso. Le concerné pose plainte pour diffamation.
Monsieur le Procureur du Faso,
Dans la soirée du 27 décembre 2023, une information malveillante à mon propos est devenue virale sur les réseaux sociaux.
En effet, sous la plume mensongère et particulièrement acerbe d'un certain Marc OUEDRAOGO /www.sahel24, info, un article intitulé: << Burkina Faso: Zoom sur un complot de déstabilisation. Qui sont les instigateurs ? », m'associant à un projet de putsch a été a été publié.
Dans cet article, l'auteur affirme que « Le 22 décembre dernier, un complot avait visé à déstabiliser le régime révolutionnaire dirigé par le Capitaine Ibrahim TRAORE...
Les principaux instigateurs de cette machination identifiés sont M. Adama Ilbondo, fonctionnaire des douanes et son mentor Cherif Sy, ex ministre de la défense sous le régime de Roch Mare Christian KABORE et ex Président du Conseil National de la Transition sous le régime de la Transition post insurrectionnelle. Ces deux individus ont eu à concevoir un plan diabolique visant à stopper la transition dirigée par le Capitaine Ibrahim TRAORE (souligné par nous)....
De sources bien renseignées, c'est particulièrement M. Adam Ilboudo qui a été le bras financier de ce projet suicidaire en remettant une forte somme d'argent à son ex patron du CNT, Cherif Sy, qui s'était engagé dans le recrutement des membres des FDS »
Par ces propos l'auteur allègue que j'ai reçu une importante somme d'argent d'une tierce personne avec pour mission de recruter des FDS pour perpétrer un putsch dans le cadre d'un plan diabolique destinée à stopper la Transition.
En m'attribuant la conception et la mise en œuvre d'un coup d'état l'auteur de l'article m'impute faussement une tentative de commettre une infraction ? Qui plus est, un coup d'état, infraction de nature infamante pour un ancien Président d'une assemblée législative.
En conséquence, il tombe sous le coup de la diffamation prévue et punie par les articles 524-1 et suivants du code pénal.
Au sens de l'article 524-1 du code pénal: «Toute allégation ou imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération des personnes ou du corps auquel le fait est imputé, est une diffamation ».
L'article Article 524-4 ajoute que « La diffamation commise par discours, cris ou menaces proférés dans les lieux ou réunions publics, par écrits, imprimés vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans les lieux ou réunions publics par des placards ou affiches exposés au regard du public, par tous autres moyens de diffusion est punie d'une peine d'emprisonnement de deux mois à six mois et d'une amende de deux cent cinquante mille (250 000) à cinq cent mille (500 000) francs CFA, si la diffamation est commise envers les particuliers ».
L'article litigieux ajoute que « Il est impératif que le peuple burkinabé soit informé de ces menaces internes et prenne conscience de l'importance de dénoncer de tels agissements. Cet incident souligne la nécessité pour les autorités compétentes de prendre des mesures rigoureuses afin de neutraliser ces individus malintentionné de protéger la stabilité politique du Burkina Faso ». Ce faisant, ils appellent atteinte à mon intégrité physique pour sauver le pays. Ces propos constit mise en danger de la vie d'autrui conformément à l'article 521-5 du code dispose que: Au sens du présent code, la mise en danger de la personne
Le fait d'exposer directement autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente par la violation délibérée d'une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement constitue également une mise en danger de la personne d'autrui et est puni des peines prévues à l'alinéa précédent».
Au regard de ce qui précède, je dépose plainte pour diffamation et mise en danger de la vie d'autrui contre le dénommé Mare OUEDRAOGO/www.sahel24. info ainsi que toute autre personne que l'enquête permettra de d'identifier. Je me réserve le droit de préciser le préjudice dont je sollicite réparation ultérieurement.