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Fête de Noël 2023 au Sahel : Entre morosité économique, et foi en des lendemains meilleurs !

Publié le mardi 26 decembre 2023  |  Aujourd`hui au Faso
NOEL
© Autre presse par DR
NOEL 2022 au Burkina Faso : Une fête dans la peur et la faim !
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Aujourd’hui, c’est le 25 décembre 2023, fête de la Nativité pour les chrétiens du monde, marquant l’avènement du Christ. Fête religieuse, fête spirituelle, fête des enfants avec les cadeaux du Père Noël ! Hélas, ce Noël 2023 au Sahel, notamment au Burkina-Mali-Niger, non seulement, le traineau de Papa Noël ne descendra pas du ciel avec des cadeaux ou très peu, mais c’est une fête de la Nativité qui se déroule sous des auspices difficiles.

Guerre asymétrique oblige, tout est centré sur la lutte contre les croquants sanguinaires, qui endeuillent le Sahel depuis une décennie. Le Burkina par exemple, a choisi de mettre l’accent sur un effort de guerre, avec des écots volontaires et aussi prélevés via des taxes sur des produits et services. Ce nerf de la guerre sert à acheter des armes et du matériel, mais aussi à payer les émoluments des FDS et VDP, des VDP qui ont du reste reçu un gros cadeau de Noël avec le vote du Budget exercice 2024, qui augmente le salaire de ces derniers de 60 000 à 80 000 F CFA, faisant bondir le Burkina de la défense et de la sécurité à 30%.

Des sacrifices consentis par les populations et qui seront appelés à en faire davantage en 2024, selon le président IB, lors d’un grand oral le 10 décembre dernier !

Au Mali aussi, la lutte contre le terrorisme se poursuit et tout est axé sur la récupération des pans du territoire passés à l’ennemi. Il y a eu Kidal et d’autres sont en ligne de mire. Et toutes ces actions guerrières coûtent chères.

Idem au Niger où le nouveau pouvoir kaki est doublement frappé : par le terrorisme et par les dures sanctions de la CEDEAO. Denrées, médicaments, commerce, pouvoir d’achat, les Nigériens sont à la dure, depuis le 26 juillet dernier, qui marqua le coup d’Etat du CNSP et la coupure de l’aide internationale doublée du corset de la CEDEAO.

Au Sahel donc, la venue du Christ aura un goût de morosité économique et de durcissement des réalités du quotidien. Le sac de riz, le kg de viande, le poulet «bicyclette» ou de chair, les condiments, tout devient de plus en plus hors de portée de la bourse des citoyens. Au Burkina, le gouvernement a interdit par exemple, l’exportation des céréales jusqu’à nouvel ordre.

Les chrétiens fêteront, car ils sont en bonne santé et ils ont la foi en Christ en bandoulière, et espèrent donc des lendemains qui chantent, à commencer par une victoire sur les terroristes. Aujourd’hui, beaucoup croient à l’AES, même s’ils ne souhaitent pas le divorce avec la CEDEAO. Ils estiment que cet instrument diplomatico-militaire est à même de faire bouger les lignes en matière de lutte contre le terrorisme, même si certains n’en ignorent pas la charge géopolitique, car créée par 3 pouvoirs qui sont issus de coups d’Etat.

Espoir donc en des jours de paix, par la fin du terrorisme, et le retour à la normale des choses. Et ce n’est pas seulement une question de chrétienté, car bien qu’on a prié et réveillonné cette nuit de Noël pour la paix, au-delà des «bondieuseries » chaque sahélien espère que la zone sera pacifiée et que chacun pourra jouir des temps sereins. Et à une semaine de 2024, les souhaits de tout Sahélien est de voir la guerre être circonscrite courant l’année qui commencera et sa fin très rapidement.
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