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Tidjane Thiam plébiscité président par le 8e congrès du PDCI, post-Bédié Tel oncle, tel neveu ?

Publié le mardi 26 decembre 2023  |  Aujourd`hui au Faso
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© aOuaga.com par Dr
Retour Tidjane Thiam En Côte D’ivoire : Quel Avenir Pour L’éternel Enfant Prodige ?
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2024 sera quoique prédiront les malignités de l’histoire «l’année de son année», pour reprendre le titre de la chanson du groupe JC pluriel au sujet du Franco-ivoirien Tidjane Thiam, 61 ans, lequel ce 22 décembre 2023 a été plébiscité par les 3 600 congressistes du PDCI qui l’ont élu à 96,5% avec un taux de participation de 64%, laissant la portion congrue à son challenger, le maire de Cocody, Jean-Marc Yacé.

D’abord félicitation au PDCI, en particulier aux barons du parti, les Guikahué, Billon, Yacé et autres, qui ont su taire leurs querellés, transcender les divergences pour que ce conclave électif post-Bédié se fasse dans la paix. Cela prouve que le parti n’a pas choisi de laisser la proie pour l’ombre, car l’essentiel aujourd’hui est de rassembler tous les militants pour remettre le PDCI en selle, c’est-à-dire comme le principal parti d’opposition et même plus. Voici venus les jours de Tidjane Thiam, élu 3e président de ce parti politique qui a dirigé la Côte d’Ivoire de 1960 à 1999, avec d’abord le père de la Nation, Félix Houphouët et ensuite Henri Konan Bédié de 1993 au 24 décembre 1999, renversé par le Général Robert Gueï.

X, c’est-à-dire polytechnicien, major des Mines en 1986, passage au cabinet Mc Kinsey, directeur du Bureau national d’études techniques et de développement (BENETD) tâche à lui confiée par Bédié, patron du Crédit suisse, dont il empêchera la banqueroute et la hissera au sommet des banques helvétiques, ministre du Plan en 1989…, si la compétence en matière de gouvernance d’un Etat se mesure à l’aune des qualités intellectuelles et managériales, alors Tidjane Thiam coche toutes les cases.

Ce 8e congrès du PDCI qui avait pour thème : «Résilience et cohésion, défis pour 2025» et qui a porté «TT» au-devant du parti, alors même que les obsèques de Bédié n’ont pas encore eu lieu est un signe des temps que la page du «Sphinx de Daoukro» est bel et bien tournée, et avec l’élection de Thiam, les ouailles du PDCI «attendent qu’ils remettent le parti en marche», a déclaré le président par intérim le nonagénaire, Philippe Cowpli-Bony.

Propos qui en disent long sur les attentes des militants du PDCI, sur le 3e cornac du parti créé sur les bords du Djoliba en 1946. Et nul besoin d’être devin pour savoir que le sentiment ou ressentissement qui a nourri Bédié jusqu’à son dernier souffle est de redonner le pouvoir d’Etat au parti. Hélas, les parques auront coupé le fil de sa vie sans qu’il n’y parvienne !

En fondant leur espoir sur Tidiane Thiam pour revenir au pouvoir en 2025, car c’est l’objectif principal de ce plébiscite, le PDCI, marque d’abord une césure générationnelle. Ce dernier donne déjà le ton en déclarant vendredi qu’il «veut des dispositions qui marchent» pas des solutions fictives ! Il n’entend pas mettre les vieux au placard, mais dans l’anti-chambre de la retraite politique.

Premier défi pour le nouveau président du PDCI : rassembler large, toutes les couches, y compris ceux qui ronchonnent contre lui ou qui ont sorti les dagues cachées au dos !

Deuxième, écueil à surmonter : la politique est très différente des métiers de conception intellectuelle ou de la haute finance internationale. Pourra-t-il ôter ce costume de banquier Cosy pour enfiler celui du politique tout-terrain ? Ses détracteurs affirmant qu’après 2 décennies hors de la Côte d’Ivoire, il est déconnecté des réalités ivoiriennes. Pourra-t-il faire mentir ces derniers ?

Troisième difficulté : on le dit trop «bingiste» du nouchi qui signifie «trop blanc», en langage de la Terre d’Eburnie, c’est qu’il ne donne pas l’argent au petit peuple. En Afrique hélas, jusqu’à présent, l’homme politique, surtout s’il aspire à être président de la République, doit souvent payer les ordonnances médicales des militants, leurs sacs de riz, la scolarité des enfants d’indigents influents, bref, d’être un peu une caisse de sécurité sociale. Or, comme on le dit à Abidjan, Thiam semble «avoir un furoncle au coude», sa main ne tend pas pour donner ! Il faudra «qu’il sache souvent laisser tomber» à savoir donner de l’argent

Enfin, sa grande tâche sera de remettre un PDCI en ordre de bataille pour 2025 avec le cap sur une transposition du pouvoir aux quinqua et soixantenaire, des jeunes dans ce parti où durant des années, ce sont des septuagénaires et octogénaires qui étaient au-devant des choses.

Tidjane Thiam pourra-t-il confirmer l’adage qui dit que bon sang ne saurait mentir ? Il est le neveu du président Houphouët-Boigny, son frère aîné est Augustin Thiam qui est gouverneur de «Yakro», la capitale politique de la Côte d’Ivoire, la ville de son oncle, le président-Bélier, Tel tonton, tel neveu ? Pourra-t-il commettre le parricide outre-tombe ? 2025, c’est déjà demain !
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