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Prise en charge sanitaire des cancers au Burkina : la croix et la bannière pour les patients indigents

Publié le mercredi 20 decembre 2023  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
La réhabilitation du bloc opératoire de l`hôpital pédiatrique
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Au Burkina Faso, selon les données Globocan, 12 045 nouveaux cas de cancer ont été notifiés en 2020 avec environ 9 000 décès. Ces statistiques font état de 1 927 cas de cancers de sein (16%), 1 242 cas de cancers de foie (10.3%), 1 132 cas de cancers du col de l’utérus (9.4%), 997 cas de cancers de la prostate (8.3%) et 661 cas de cancers de la vessie (5.5%). Derrières ces chiffres, se cachent le calvaire de patients pour la plupart indigents, qui vivent la mort dans l’âme, incapables qu’ils sont, de faire face au coût élevé de prise en charge de leur maladie. Ouvert en 2011, le seul centre de radiothérapie au Burkina, celui de Centre hospitalier universitaire de Bogodogo, œuvre à la prise en charge du cancer, non sans difficultés.

Chantal Nako (52 ans) habite le secteur 42 de Ouagadougou dans le quartier non-loti de Nioko II, à un jet de pierre de l’axe Ouagadougou-Kaya. Issue d’une famille modeste, la quinquagénaire vivait le parfait amour avec sa moitié jusqu’en 2019 où, sa vie bascule complètement. Elle apprend qu’elle est atteinte d’un cancer de sein et sa vie depuis se résume à la lutte contre ce mal.

Mère de deux enfants, dame Nako, avant sa maladie contribuait aux charges familiales grâce aux revenus générés par ses activités. D’une taille imposante, elle partait aux alentours de Kaya pour acheter des arachides et d’autres céréales afin de les revendre. « Avec mon petit commerce, je gagnais bien ma vie. Mais depuis que j’ai ce mal, c’est la croix et la bannière », confie-t-elle avec beaucoup de regrets. Chaque jour, elle dit faire de son mieux pour que les gens ne se rendent pas compte qu’elle souffre. « Dieu seul sait ce que je vis. Souvent les matins, ce sont mes pieds qui me font mal.

Par moment, je sens les douleurs aux bras ou à la poitrine. Les agents de santé disent que ce sont les effets de la maladie », relate-t-elle. Aujourd’hui, sa seule préoccupation est de guérir de cette maladie qui hante sa vie depuis quatre ans. Tout est parti un jour où en faisant une autopalpation, Chantal Nako sent des masses au niveau de ses seins. Elle décide alors de faire un examen médical pour en savoir plus. Une consultation d’abord dans un centre de santé de l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF) où les agents de santé l’ont rassurée qu’il ne s’agit pas d’un cancer, dissipe en partie sa crainte.

Pour se rassurer davantage, elle se confie à une petite sœur qui travaille à l’hôpital Saint Camille. Celle-ci conseille une mammographie et une radiographie. Mme Nako s’exécute. Les résultats font mention d’un « cas suspect de cancer de sein ». Cela commence à l’inquiéter. Elle est par la suite orientée à l’hôpital Schiphra pour une biopsie qui va effectivement révéler un début de cancer. « Les médecins m’ont dit qu’il faut enlever le sein. Ça été un cauchemar pour moi d’apprendre cette information », avoue-t-elle, avant d’observer quelques secondes de silence.

« Je suis un mort vivant »

De l’avis de Mme Nako, la pathologie est survenue à une période de vache maigre parce qu’elle n’avait les moyens pour honorer les frais de l’intervention chirurgicale à Schiphra. « Le coût s’élevait à 375 000 FCFA. Je n’avais pas cette somme vue que j’avais utilisé toutes mes économies et demandé de l’aide à tous ceux que je pouvais contacter pour les examens. Les examens coutent chers, ils varient entre 50 000 et 100 000 F CFA », explique-t-elle. C’est finalement à l’hôpital de Bogodogo que l’opération a été faite à 200 000 F CFA grâce à des connaissances de son mari et l’aide d’une de ses nièces.

Entre la découverte de la masse et l’ablation du sein, il s’est écoulé un mois, précise-t-elle. Chantal Nako soutient avoir suivi six séances de traitement (chimiothérapie). Par la suite, les médecins ont relevé que le traitement n’est pas suffisant et qu’il fallait poursuivre les soins au Ghana ou en Tunisie. Ce parcours a été une autre paire de manche, affirme la patiente. Son dossier a été traité par un médecin et déposé au Conseil national de santé (CNS). « Aux premières heures, les nouvelles n’étaient pas bonnes.

On nous informe que le budget 2019 alloué aux évacuations serait épuisé. Je ne savais plus où mettre la tête », avoue-t-elle. Mme Nako avait cette possibilité d’aller au Ghana voisin à ses propres frais, mais elle précise que les moyens font défaut. Finalement, une nièce, Yasmine (nom d’emprunt) décide de voler à son secours. « Je me souviens que j’ai été voir le directeur général de l’hôpital Yalgado Ouédraogo où j’ai fait le pied de grue au secrétariat de son bureau de 9 heures à 21 heures.

Lorsqu’il m’a enfin reçue, j’ai fondu en larmes car j’étais désemparée. Je pense que cela a affecté le DG qui a pris la décision de nous aider. J’ai aussi frappé à d’autres portes si bien que je ne peux pas dire laquelle a permis d’évacuer ma tante », explique Yasmine, le sourire aux lèvres. C’est alors que Chantal Nako sera évacuée en Tunisie où elle sera prise en charge intégralement au frais de l’Etat. Selon Yasmine le coût de l’évacuation est estimé entre 5 et 6 millions F CFA. « Pour moi c’était un miracle de Dieu et je ne sais pas comment remercier nos autorités », confie Mme Nako.

Elle soutient avoir fait 25 séances de radiothérapie pendant un mois et demi en Tunisie. De retour au bercail, Chantal Nako n’est pas au bout de ses peines car le traitement n’est pas encore fini. « Je continue d’être suivie à l’hôpital. Chaque 6 mois, je dois faire un contrôle et cela coute cher. Je dois d’abord faire un scanner en plus des échographies du sein et cela me revient à plus de 100 000 F CFA », détaille-t-elle. Après son retour de la Tunisie, la quinquagénaire déplore le comportement de certaines de ses voisines qui se sont complètement éloignées d’elles.

« Elles ne veulent plus m’approcher. Pire elles ont fait le tour du quartier pour dire à tout le monde que je suis une morte vivante car j’ai le cancer. Je ne sais pas pourquoi elles disent de telles atrocités. Cela me ronge beaucoup », avance-t-elle les larmes aux yeux. Elle implore l’entourage à avoir un autre regard vis-à-vis des malades du cancer car leur abandon peut précipiter leur mort.

Le plaidoyer pour la gratuité des soins

Son plaidoyer va aussi à l’endroit du gouvernement. « Je souhaite que les autorités se penchent sur cette maladie car ce n’est pas facile. Lorsque j’étais en Tunisie, j’ai côtoyé des patients d’autres nationalités qui avaient un meilleur soutien. Dans leur pays, par exemple, les médicaments sont gratuits. Pour ce qui me concerne, chaque boite de médicaments que je prends présentement me coute plus de 7 500 F CFA et le traitement ne doit jamais être interrompu », justifie-t-elle.

Le même cri du cœur est porté par l’association Enfance sans cancer (ENSACA). Son président, Salam Ouédraogo, enseignant de mathématiques et de sciences physiques des lycées et collèges consacre son temps libre à la cause des enfants atteints de cancer. Même s’il reconnait que le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire et humanitaire qui engendre des problèmes budgétaires, M. Ouédraogo plaide pour plus d’égard envers les malades de cancer. « Nous demandons plus de disponibilité des produits contre le cancer ainsi que leur accessibilité financière et géographique.

Notre souhait est que ces produits soient pris en compte dans la politique de gratuité des soins décidée par l’Etat pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes », suggère-t-il. De son avis, c’est un véritable calvaire que vivent les parents des malades. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle M. Ouédraogo et d’autres parents de malades ont décidé de mettre en place l’association pour, disent-ils, combler un vide. De ce fait, il est fréquent au chevet des malades, soit pour les réconforter ou leur donner des témoignages de son expérience personnelle en tant que père d’une fille malade du cancer de sang (leucémie).

Le mal a commencé lorsqu’elle avait 6 ans. « Nous avons cru que c’était le paludisme car l’enfant saignait. Nous avons tâtonné avec les soins. Nous avons d’abord commencé au CSPS. Sa santé ne s’améliorait pas et nous sommes allés en clinique. C’était peine perdue. Finalement, nous avons été orientés à l’hôpital pédiatrique Charles de Gaule pour un examen approfondi (le myélogramme) qui a révélé qu’il s’agit d’une leucémie », explique-t-il. A l’entendre, il a été dur pour lui d’entendre que son enfant a le cancer.

« Aujourd’hui grâce à Dieu et aux efforts du Pr Kaboré qui suit ma fille, mais aussi le personnel soignant, elle se porte bien et a repris les cours en classe de CM2 », se réjouit-il. Concernant les coûts de la prise en charge de sa fille, il soutient qu’il est difficile de chiffrer, « la comptabilité n’étant pas dans les habitudes des Burkinabè ». « En tout cas, nous avons déboursé plus de 2,5 millions F CFA sans compter les frais de traitements au début et ceux de l’indigénat », soutient-il, tout en réitérant son plaidoyer pour la gratuité des soins. Pour lui, le cancer au Burkina est assimilé à la mort selon plusieurs personnes.

« Tout s’est bien passé »

Vincent (nom d’emprunt), 65 ans, médecin à la retraite et souffrant du cancer de la prostate, abonde dans le même sens. « Seule mon épouse a l’information sur mon mal. Mes enfants sont mis à l’écart pour ne pas les perturber car beaucoup pensent que le cancer est égal à la mort », martèle-t-il. Son malaise remonte au 7 juin 2023, à la suite d’une intoxication alimentaire.

L’échographie a montré que sa prostate avait augmenté de volume. « J’ai fait des explorations qui ont révélé que … (un temps de silence) … j’ai un cancer de la prostate », précise-t-il. Lorsque le diagnostic a été établi, l’urologue m’a donné deux possibilités : une intervention avec une hormonothérapie ou une hormonothérapie avec une radiothérapie. Il va alors opter pour la deuxième option qui intègre la radiothérapie.

Contrairement à Chantal Nako, Vincent a pu faire sa radiothérapie sur place au Centre de radiothérapie de Bogodogo. Vendredi 24 novembre 2023, il avait rendez-vous avec le docteur Bertrand Compaoré, médecin radiothérapeute, chef de service de radiothérapie du Centre hospitalier universitaire de Bogodogo, pour sa dernière séance sur les 38 prévues. Assis seul dans un coin de l’hôpital, Vincent a l’air inquiet. Quelques minutes plus tard, il sort et c’est avec joie qu’il annonce la bonne nouvelle.

« Tout s’est bien passé », lance-t-il, détendu. Son premier contact avec le Centre remonte au 9 août 2023. « Les rendez-vous ont été parfaitement respectés, excepté la journée du 31 octobre qui était férié et celle du 1er novembre », confie- t-il. Pour lui, l’ouverture de l’unité de radiothérapie de Bogodogo est une belle initiative, car il a été pris en charge gratuitement. Cependant, il souhaite que le Centre soit étoffé en médecins radiothérapeutes, en physiciens médicaux et en techniciens de radiothérapie.

« Durant le peu de temps que j’ai fait ici, j’ai constaté qu’ils sont extrêmement sollicités », témoigne-t-il. L’autre point de plaidoyer du patient concerne la maintenance des appareils. Pour le médecin à la retraite, c’est une des préoccupations majeures de l’Afrique en générale. « Ce sont des appareils couteux qui rendent d’énormes services. Ce serait bon que l’Etat soit regardant sur la maintenance », insiste-t-il.

Même si Vincent a bénéficié gratuitement de la radiothérapie, ce n’est pas le cas pour la chimiothérapie et les autres examens. Le retraité s’est donc saigné pour honorer les frais d’examens réalisés pour aboutir au diagnostic et de l’hormonothérapie. « J’ai fait des examens sanguins, une IRM de la prostate, un scanner du thorax et de l’abdomen, une scintigraphie osseuse pour le bilan d’extension locorégionale et à distance.

Pour l’hormonothérapie, il fallait une injection tous les 3 mois pendant 2 ans, la première ampoule pour l’injection a couté 312 000 FCFA, mais par la suite j’ai pu avoir une autre spécialité du même produit qui coute 280 000 F CFA l’ampoule. Ce qui m’a soulagé un tant soit peu », détaille-t-il.

Une technologie de pointe

Selon Dr Bertrand Compaoré, la prise en charge du cancer est multidisciplinaire. Elle débute souvent par les médecins généralistes et les spécialistes d’organes qui posent le diagnostic et orientent le patient vers un spécialiste qui traite le cancer en fonction du stade de la maladie. Ces spécialistes, précise-t-il, sont essentiellement au nombre de trois, à savoir les cancérologues radiothérapeutes qui traitent les cancers par des rayonnements ionisants, les oncologues médicaux (utilisant des médicaments) et les oncologues chirurgiens qui opèrent par la chirurgie.

« La radiothérapie est une technologie de pointe qui nécessite beaucoup d’attention. Elle utilise des rayonnements ionisants pour irradier les cellules cancéreuses tout en gardant au maximum les tissus sains intacts », précise-t-il. Au début, le service de radiothérapie était sans véritable attache administrative mais aujourd’hui, il est rattaché au Centre hospitalier universitaire de Bogodogo dans lequel il est considéré comme un service, depuis décembre 2022.

Il fonctionne avec ses spécificités et présente de nombreux avantages, selon Dr Compaoré. Le service offre une prise en charge adéquate pour plusieurs types de cancer et on estime que près de 70% des patients atteints de cancer auront besoin de faire une radiothérapie curative ou palliative. En sus, poursuit le chef de service, l’Etat a encadré les coûts de la prise en charge par la radiothérapie qui sont très onéreux, pour permettre une meilleure accessibilité aux traitements.

Ainsi, les coûts de la radiothérapie sont régis par un décret adopté en Conseil de ministre, le 19 avril 2023, portant modalités de prise en charge des traitements par la radiothérapie au Burkina Faso. Pour ce faire, les patients ont été regroupés en trois catégories. La première concerne les patients disposant d’une assurance maladie nationale ou internationale et les étrangers. Les tarifs totaux sont entièrement supportés par l’assureur, le patient assuré ou l’étranger.

La deuxième catégorie regroupe les patients burkinabè de sexe féminin pour les cancers du col de l’utérus et du sein, les enfants de moins de 15 ans, pour toute forme de cancer, les patients atteints du cancer de la prostate et les patients reconnus indigents. Pour cette catégorie, l’Etat supporte 100% des tarifs à travers la politique de gratuité des soins. La troisième catégorie prend en compte les patients burkinabè ne disposant pas d’assurance maladie et non déclarés indigents.

Ces patients supportent 30% des tarifs et le budget de l’Etat supporte 70%. Il s’agit d’une bouffée d’oxygène pour les patients, estime Dr Compaoré pour qui le coût moyen d’un traitement par radiothérapie est estimé à 1,8 million F CFA au Burkina Faso. « Pour le cancer de la prostate, ce coût peut aller à plus de 3 millions pour une prise en charge à l’extérieur », ajoute-t-il.

L’espoir est permis

Pour réduire des couts exorbitants des évacuations à l’extérieur, selon le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, le Centre a été construit avec l’appui financier du Fonds Qatari pour le développement (environ 8 milliards F CFA). Le Centre a été inauguré, le 9 avril 2021 et a fonctionné pendant 11 mois environ avant de fermer ses portes pour « défaut de statut juridique, absence de contrat de maintenance, panne de certains appareils et insuffisance du personnel ».

Interpellé sur la question par l’Assemblée législative de Transition, le ministre en charge de la santé, Dr Robert Kargougou, a, au cours d’une session parlementaire, le 10 février 2023, annoncé la signature d’un contrat de maintenance des équipements de trois ans minimum. Quant à l’anticipation dans la formation des ressources humaines, le ministre rassure que le gouvernement est en discussion avec le Maroc pour contacter un physicien médical et un radiothérapeute senior afin d’accompagner l’équipe burkinabè pour une meilleure prise en main du Centre.

Grâce aux efforts consentis par les autorités, les activités du Centre ont repris en mars 2023. Durant les 11 mois, 118 patients ont été traités et de la réouverture à nos jours, 308 patients ont été reçus dans ce service soit 28% de cancer du sein, 24% pour le col de l’utérus et 12% pour la prostate, précise Dr Compaoré. Cependant, il souhaite un renforcement de son équipe pour exploiter au mieux les capacités des équipements disponibles.

Pour lui, la difficulté majeure est l’insuffisance de personnel, ce qui fait que le Centre n’utilise que 25% des capacités de fonctionnement de ses équipements. « Le manque de personnel est plus accru pour les profils de physicien médical et de technicien de radiothérapie. Ces profils ne sont pas disponibles au Burkina Faso pour permettre un recrutement facile, si bien que nous sommes obligés de faire appels à l’expertise extérieure », ajoute-t-il.

Il propose un recrutement de ce personnel pour gérer l’urgence à court terme, former les spécialistes du domaine à l’extérieur à moyen terme et former les spécialistes du domaine sur place au Burkina Faso sur le long terme. Outre le Centre de Bogodogo, le ministère en charge de la santé entend poursuivre ses efforts de prise en charge du cancer à travers la construction d’un deuxième Centre à l’hôpital de Tengandgo et un autre à Bobo-Dioulasso. Des projets salués par les acteurs de la santé ainsi que les patients qui fondent l’espoir qu’ils pourront bénéficier d’une prise en charge adéquate et complète de leur cancer sur place.

Abdoulaye BALBONE

La crainte d’une rechute

Chantal Nako dit avoir une belle-sœur qui a fait une rechute alors qu’elle a effectué le même parcours thérapeutique qu’elle : ablation du sein, chimiothérapie et radiothérapie. Elle lui a rendue visite, le dimanche 19 novembre 2023. « C’est très triste, sans soutien c’est difficile. Tu veux te soigner, tu veux manger, tu veux faire des examens. Tout cela est difficile alors que les moyens font défaut », confie-t-elle. La situation de sa belle-sœur fait que Chantal Nako vit dans la crainte d’une rechute. La rechute est liée à une destruction incomplète des cellules cancéreuses lors du premier traitement. Ces cellules vont se multiplier et peuvent rester « dormantes » pendant des mois ou des années. C’est ce qui justifie, selon les spécialistes, les contrôles périodiques après les traitements. Selon le Dr Compaoré, la consultation tardive du cancer peut également être à l’origine d’une rechute.





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