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La MONUSCO s’en va de la RDC : on ne va pas vraiment regretter même si l’Est risque de s’enflammer !

Publié le mercredi 20 decembre 2023  |  Aujourd`hui au Faso
Des
© AFP par ALAIN WANDIMOYI
Des casques bleus
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Entre la RDC et ses casques bleus de l’ONU, c’est l’histoire d’un long partenariat qui a évolué en dents de scies. En fait, depuis que l’Est du pays connait des rebellions scissipares qui ont essaimé dans plusieurs localités de la région dont la plus emblématique reste l’Ituri.

De l’ancêtre MONUC à la MONUSCO, créée le 1er juillet 2010, les relations oscillent entre intérêt et exaspération. L’Est du pays particulièrement en proie à une guerre sans fin a longtemps espéré que l’arrivée de ces soldats de la paix y mettrait fin. Las ! Guerres, pillages des ressources, viols se sont multipliés et la MONUSCO eut pour rôle de protéger les civils congolais plus de deux décennies après son arrivée, la situation sécuritaire, souvent exacerbée par même des bavures d’éléments de cette MONUSCO, plus de 20 ans après. C’est sur un sentiment d’échec que quitte la MONUSCO. En juillet 2022, des centaines de manifestants ont mis à sac le QG de la MONUSCO à Goma. Ce sort des soldats de l’ONU a été réel en novembre 2023, avec l’accord de retrait signé entre la RDC et l’ONU. 15 000 éléments vont quitter le pays en 3 vagues.

Fin avril 2024, depuis le Sud-Kivu, ensuite le Nord-Kivu et enfin dans l’Ituri. Elle aura en tout fait acte utile en cette fin de décembre 2023, puisque ses avions et ses hommes ont aidé à transporter le matériel électoral de ces scrutions du 20 décembre. Pour beaucoup de Congolais, on ne le regrettera pas trop. Mais, le spectre d’une aggravation de la guerre dans l’Est se profile aussi à l’horizon. Car avec un M23 qui a repris du poil de la bête et même qu’il s’en trouve des personnalités tel Corneille Nanga pour se lier avec ce groupe de rebelles criminels, il faut craindre le pire. Surtout effectivement le voisin le Rwanda que la RDC indexe y est de mèche ! C’est dire d’ailleurs que le prochain président a déjà un chantier chaud : l’Est du pays ou la guerre battra son plein.
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