Des Organisations de la société civile (OSC), ont honoré, ce mercredi 13 décembre 2024, la mémoire du journaliste d’investigation Norbert Zongo, assassiné le 13 décembre 1998. Elles ont réitéré aux autorités de la transition, leur ferme volonté, de voir le dossier judiciaire aboutir. Et pour matérialiser ce 25e anniversaire, un buste à l’image du journaliste, Norbert Zongo, a été dévoilé au centre de presse Norbert Zongo.
Comme chaque 13 décembre, des Organisations de la société civile (OSC), l’Association des Journalistes du Burkina (AJB) et le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) ont honoré la mémoire de Norbert Zongo.
Il avait été assassiné sur la route de Sapouy le 13 décembre 1998 avec trois autres de ses compagnons à savoir Blaise Ilboudo, Ernest Zongo et Abdoulaye Nikièma.
Ainsi pour rendre hommage à l’illustre journaliste mort assassiné, un buste à son image a été dévoilé au centre national de presse Norbert Zongo.
C’était en présence de sa famille dont son fils Guy Zongo, sa petite sœur, Georgette Zongo, des premiers responsables du centre et des acteurs de la défense des droits humains. Le buste a été réalisé par le sculpteur burkinabè Sidiki Ky.
Mais tôt dans la matinée, à 7 heures, l’hymne de la chorale du collectif des OSC a retenti suivi du dépôt de gerbe de fleurs sur les tombes de Norbert Zongo et de ses compagnons d’infortune, aux martyrs de l’insurrection populaire et de la résistance au putsch de 2015, au cimetière municipal de Gounghin, à Ouagadougou.
Guézouma Sanogo, président de l’Association des journalistes du Burkina ( AJB) a, dans son message, indiqué que le commanditaire présumé du crime, François Compaoré, refuse de se soumettre à la justice malgré le mandat d’arrêt délivré contre lui.
« Pour cause, le 7 septembre 2023, la Cour européenne des droits de l’homme s’est opposée à l’extradition de François Compaoré» a-t-il expliqué.
A l’en croire, les raisons invoquées sont que : « le second gouvernement de transition n’a pas réitéré les garanties d’une bonne justice au cas où François Compaoré serait extradé ».
Le président Guézouma Sanogo en conclut: « le chemin de la justice est toujours semé d’embûches. Nous espérons le bout du tunnel pour très bientôt. Ce ne serait que justice, non seulement pour Norbert Zongo et ses compagnons, mais aussi pour les nombreuses victimes »