Au cours de la séance plénière de ce mardi 12 décembre 2023, l'Assemblée législative de transition a concentré son attention sur la question de la prévention et de la répression des violences à l'égard des femmes et des filles au Burkina Faso.
Les députés ont interpellé le gouvernement par le biais d'une question orale, cherchant des éclaircissements sur les mesures prises pour sensibiliser efficacement le public et former les acteurs chargés de mettre en œuvre la loi n° 061-2015/CNT du 06 septembre 2015.
Le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue BAYALA, a répondu à cette question orale, fournissant des détails sur les avancées réalisées depuis l'adoption de la loi en question. Selon le ministre, cette législation représente un pas décisif dans la lutte contre les violences à l'égard des femmes et des filles au Burkina Faso.
Parmi les actions concrètes entreprises par les ministères en charge de la Justice, de la Famille et du genre, on compte la sensibilisation de 7 608 femmes et hommes sur les droits et la prévention des violences basées sur le genre dans les 13 régions. Des activités de plaidoyer, de sensibilisation et de renforcement des capacités ont également été menées au bénéfice des autorités administratives, communales, coutumières, religieuses, et des journalistes, mettant l'accent sur la nécessité de lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Le ministre a également souligné la mise en œuvre d'initiatives de sensibilisation visant le grand public et les jeunes dans les milieux scolaires.
Le Burkina Faso dispose désormais d'un numéro vert d'alerte et de dénonciation des violences basées sur le genre (80 00 12 87), démontrant un engagement envers la réactivité face à ces situations critiques.
En outre, deux centres de prise en charge intégrée des victimes de violences basées sur le genre ont été créés à Ouagadougou et à Tenkodogo. Le ministre a également mentionné l'existence de cellules de veille contre les mutilations génitales féminines au niveau communautaire, soulignant l'importance d'une approche intégrée pour lutter contre ces pratiques néfastes.
Ainsi, la réponse du ministre illustre les efforts soutenus du gouvernement pour mettre en œuvre la loi anti-violences envers les femmes et des filles, tout en soulignant l'importance d'une sensibilisation continue et d'une formation adaptée pour garantir son efficacité sur le terrain.