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Burkina: appels à la libération d’un défenseur des droits humains enlevé vendredi

Publié le lundi 4 decembre 2023  |  AFP
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© aOuaga.com par A.O
Situation nationale : rues désertes et commerces fermés à Ouaga
Jeudi 17 septembre 2015. Ouagadougou. La capitale burkinabè a un visage de ville morte avec les rues désertes, les commerces fermés au lendemain de la prise en otage des têtes de l`exercice qui s`est muée en coup d`Etat
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Une importante coalition d'ONG ouest-africaines a exigé dimanche la "libération sans délai" de Daouda Diallo, défenseur des droits humains burkinabè enlevé vendredi à Ouagadougou par des hommes en civil.

"Daouda Diallo a été enlevé par au moins quatre hommes non identifiés le vendredi 1er décembre 2023 vers 15H00, devant le service des passeports à Ouagadougou, où il s'était rendu pour le renouvellement de ses documents de voyage", a affirmé dans un communiqué la Coalition citoyenne pour le Sahel, qui précise n'avoir "aucune nouvelle" de lui depuis, ni "d'informations sur les raisons de l'enlèvement".

L'organisation "exige la libération sans délai et sans condition du Dr Daouda Diallo, ainsi que des garanties sur son intégrité physique et psychologique".

"L'enlèvement d'un militant de premier plan en plein jour devant les locaux d'un service public appelle une réponse immédiate du gouvernement", poursuit la coalition.

Vendredi soir, le Collectif contre l'impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), dont M. Diallo est le secrétaire général, avait "condamné fermement" un "énième enlèvement arbitraire" et exigé sa "libération immédiate et sans condition".

Lauréat du prix Martin Ennals en 2022 - aussi appelé prix Nobel des défenseurs des droits de l'Homme -, Daouda Diallo faisait partie des voix critiques du régime au pouvoir au Burkina Faso qui avaient été récemment "réquisitionnées" pour participer à la lutte antijihadiste, selon Human Rights Watch.

Arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré a signé en avril un décret de "mobilisation générale" d'une durée d'un an, permettant si besoin la réquisition des "jeunes de 18 ans et plus" pour lutter contre les jihadistes dont les attaques endeuillent régulièrement le pays.

Dimanche, la Coalition citoyenne pour le Sahel a estimé que ce décret "ne saurait servir de prétexte pour cibler arbitrairement des voix indépendantes et les réduire au silence".

pid/fal
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