Du 23 au 26 septembre 2013 s’est tenue à Ouahigouya dans la région du Nord, la conférence annuelle des instituteurs principaux. Ces acteurs de premier rang se sont penchés sur le thème : le projet école, un outil de renforcement du management des écoles pour une éducation de qualité au Burkina Faso. Le Gouverneur de la région du Nord, Boukari Khalil Bara, a représenté à cette occasion la Ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation à la cérémonie d’ouverture, par ailleurs parrainée par Mamounata Belem, ministre de l’Eau, des Aménagements hydrauliques et de l’Assainissement.
« A l’orée de 2015, les objectifs du millénaire pour le développement restent des défis à relever pour résoudre la question de l’accès à l’éducation de base mais aussi garantir la qualité des enseignements/apprentissages. » Conscients donc de ces défis, la conférence nationale des instituteurs principaux qui se veut un cadre de dialogue, va permettre d’apporter les réponses qui conviennent à chaque structure pour améliorer la qualité de l’éducation dans notre pays. « Nous avons eu ce qu’il faut pour permettre à nos écoles d’accroître leur performance. En ce sens que le Projet école qui est le thème principal de la conférence, nous a permis de savoir que dans les écoles, lorsqu’on identifie un problème avec l’ensemble de la communauté éducative, on peut trouver des solutions en mobilisant tous les acteurs qui peuvent intervenir afin de pouvoir résorber la difficulté, a laissé entendre Lassané Badini, Instituteur principal à la circonscription d’éducation de base de Ouahigouya 4, au sortir de la conférence.
Le management des écoles est selon le Directeur régional de l’éducation nationale et de l’alphabétisation du nord, Moussa Ouédraogo, une approche qui permet non seulement de régler les rapports entre les acteurs, mais également de motiver les enseignants. « La motivation est un élément essentiel dans la réalisation de nos activités. Lorsque l’activité est menée avec enthousiasme, envie et motivation, il va de soit que nous arrivions à terme à améliorer la qualité », ajoute le directeur régional. Cadre privilégié de dialogue et de renforcement des capacités, les participants se sont appropriés au cours de cette conférence, des fondements, des outils et des méthodologies de mise en œuvre des projets d’écoles dans une démarche participative et ont suivi avec intérêt une communication sur le transfert du préscolaire et du post-primaire. L’éducation de qualité étant l’affaire de tous, Mamounata Belem n’a pas hésité à accepter le parrainage.
Elle se dit prête à accompagner les acteurs de l’éducation nationale dans leur quête permanente de stratégies et de formules adaptées pour la réalisation d’une éducation de qualité dans notre pays. Dans son intervention, elle n’a pas manqué de souligner que « si certaines écoles souffrent de la pléthore des effectifs, pour d’autres les préoccupations ont pour noms la sous-scolarisation, parlant des filles. L’insuffisance ou la mauvaise qualité des infrastructures, les abandons pour des sites d’or, l’absence de cohésion entre enseignants et parents d’élèves, la non fonctionnalité de la cantine, le manque d’eau sont autant des difficultés que rencontrent nos écoles », a-t-elle remarqué. C’est pourquoi ses filleuls ont été invités à mener la réflexion sur une recherche de solution ciblée sur l’école. Le gouverneur représentant la ministre de l’Education, a traduit de vive voix les remerciements et les encouragements du ministre et souhaité à tous les participants une bonne rentrée scolaire 2013-2014.
Avant de se donner rendez-vous pour la prochaine conférence, les participants ont pris la résolution d’élaborer et de mettre en œuvre des projets écoles de qualité et d’accompagner les autres directeurs à l’élaboration de ces projets. En termes de recommandation, les instituteurs principaux préconisent un appui technique et financier auprès des structures du ministère de l’Education et de leurs partenaires pour les projets écoles de qualité qui viendront à être élaborés.