A l’occasion de la IVe édition du Salon international de l’artisanat du Mali (SIAMA) , une journée a été dédiée au Burkina, pays invité d’honneur, le samedi 25 novembre 2023.
Le Burkina Faso était sous le feu de tous les projecteurs, le 25 novembre 2023, au parc des expositions de Bamako. le comité d’organisation a décidé de lui dérouler le tapis rouge pour démontrer son savoir-faire artistique, artisanal, culturel…A cette IVe édition du Salon international de l’artisanat du Mali (SIAMA), le Burkina, pays invité d’honneur est représenté par une centaine d’artisans dans 45 stands, deux troupes artistiques venues de Bobo-Dioulasso et Orodara, des experts du monde de l’artisanat… Le ministre burkinabè en charge du commerce, Serge Poda a témoigné sa reconnaissance aux autorités maliennes pour avoir honoré le Burkina en portant leur choix sur lui, en qualité de pays invité d’honneur et mieux, de lui dédier toute une journée entière.
« Le Burkina, avec honneur et fierté, a répondu à cette invitation pour venir magnifier notre fraternité et notre solidarité auprès du Mali. Nous voulons montrer tout ce que nous avons comme potentialités en produits artisanaux et profiter aussi de l’expérience des autres pays », a précisé le ministre Poda. Depuis l’avènement de la pandémie de COVID-19 dans le monde entier en 2020, des pans importants de nos économies respectives ont été durement éprouvés, a signifié M. Poda. Au niveau de nos pays, de l’artisanat, du commerce en passant par la culture, le tourisme…tous les secteurs d’activités ont été durement impactés, a-t-il déploré en indiquant qu’à cette crise sanitaire s’est ajoutée la crise sécuritaire que le Sahel connaît depuis plus d’une décennie. Cet état de fait, d’après lui, a fini par convaincre que notre salut passe nécessairement par des actions endogènes, à même d’apporter des solutions aux problèmes de nos vaillants acteurs dans ces secteurs.
C’est pourquoi, le gouvernement burkinabè salue cette initiative des autorités maliennes qui constitue un cadre approprié pour la promotion, la valorisation et la commercialisation des produits de l’artisanat dont la finalité est l’amélioration des conditions de vie des acteurs et des populations, s’est-il réjoui. Il a rappelé qu’au Burkina, l’artisanat constitue un levier important pour le développement économique et social. Et, sa part contributive à l’économie du pays est essentielle au regard de sa forte propension à créer des emplois et des revenus au profit des acteurs. Donc, pour lui, cette magnifique journée dédiée au Burkina sera mise à profit pour partager avec le peuple frère du Mali et la diaspora burkinabè vivant en terre malienne son expérience en matière de promotion des investissements, d’opportunités d’affaires dans divers secteurs et particulièrement dans le secteur de l’artisanat, de promotion de l’économie et de l’actionnariat communautaire.
Deux conventions signées
« La présence du pays des Hommes intègres au SIAMA est une opportunité pour s’enrichir de l’expérience malienne et de renforcer les liens entre nos deux pays pour en déboucher sur les partenariats davantage fructueux et dynamiques dans divers domaines pour le bonheur des populations », a affirmé le ministre en charge du commerce. La présence du Burkina en terre malienne est une preuve supplémentaire de sa foi en la capacité de l’artisanat à constituer un vrai pont pour les peuples, a estimé le ministre malien de l’Artisanat, Andogoly Guindo. « Le Burkina nous a fait l’honneur de venir répondre à notre invitation. Jamais, nous n’avions vu par le passé une édition d’un salon de l’artisanat recevoir une telle hauteur de considération. Je voudrais dire toute mon émotion au peuple burkinabè pour avoir bien voulu honorer le peuple du Mali à travers cette participation de très haute qualité, à laquelle nous sommes très sensibles, éprouvons un grand sentiment de gratitude », a clamé le ministre Guindo. Il a ajouté : « nos sociétés ont toujours été des foyers dynamiques de créativité. Nous croyons à l’intérêt de nos pays, à la capacité de nos artisans à rassembler leurs énergies et à mettre en commun leurs intelligences, leurs génies pour booster l’artisanat afin qu’il contribue de façon significative à la croissance et à l’essor économique des deux pays ».
La journée du Burkina a été marquée par une signature de deux conventions : la première entre le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou et le SIAMA et la deuxième entre la chambre des métiers de l’artisanat du Burkina et l’Assemblée permanente des chambres de métiers du Mali. De l’avis du ministre en charge du commerce, Serge Poda, les deux conventions signées marquent le point de départ d’une coopération intégrée entre le Burkina et le Mali en matière d’artisanat. Ces accords visent respectivement à renforcer les relations et profiter mutuellement des expériences entre les deux pays et aussi renforcer les échanges et les actions et créer une synergie d’ensembles avec les artisans des deux pays. « Les plus hautes autorités l’ont dit dans les différents discours, le Burkina Faso et le Mali, ce sont deux peuples qui ont décidé de cheminer ensemble dans le sillage de la vision des plus hautes autorités. Dans ce sillage, il y a cette vision », a expliqué le ministre Serge Poda. C’est ensemble en comptant sur nos capacités endogènes, a-t-il précisé qu’on peut créer la dynamique de développement économique et social pour le bonheur de nos populations.