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Le Pays N° 5453 du 1/10/2013

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Le front des forces sociales au régime en place : « Le diable prend la face d’un ange pour mieux leurrer sa victime »
Publié le mercredi 2 octobre 2013   |  Le Pays


Norbert
© Autre presse par DR
Norbert Michel Tiendrébéogo, président du Front des forces sociales (FFS)


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Ceci est une déclaration du Front des forces sociales (FFS) à l’occasion de son 17e anniversaire. Après une analyse du contexte international, le parti salue les efforts déployés pour « une issue diplomatique pour la paix dans le monde ». Au plan national, le FFS réaffirme son opposition à la mise en place du Sénat dans le « contexte actuel de pauvreté accrue des populations ».

amarades militantes et militants, Chers concitoyens,

Le 2 octobre 1983, il y a de cela 30 ans, le Camarade Président Thomas SANKARA prononçait le Discours d’orientation politique (DOP), véritable guide de la pensée et de l’action révolutionnaires naissantes dans notre pays.
Le 2 octobre 1996, soit 17 années maintenant, nous portions sur les fonts baptismaux le Front des forces sociales (FFS), le parti de la jeunesse, parti de l’avenir. Le choix de la date historique du 2 octobre se justifiait par la richesse de l’enseignement politique et idéologique contenu dans le DOP, mais aussi par notre souci de perpétuer l’espoir né du mouvement révolutionnaire lancé par le Président SANKARA, avec toutes ses ambitions en matière de liberté, de solidarité, de travail, de justice sociale et d’amour pour la patrie, mais aussi et surtout, de perpétuelle quête du bonheur pour tous en cultivant les valeurs d’intégrité et d’humilité.

Aujourd’hui, 30 années après la proclamation du DOP, celui-ci reste plus que jamais d’actualité dans notre monde en pleine décomposition et dans le Burkina de la IVè République ravagé par la fracture sociale et tous les vices de l’ultralibéralisme.
La commémoration du 17e anniversaire de la création de notre parti se déroule dans un contexte international marqué par la crise syrienne exacerbée par l’utilisation d’armes chimiques. Le FFS compatit à la souffrance du peuple syrien, condamne toute initiative unilatérale de recours à la force dans le règlement de ce conflit et salue les efforts déployés pour une issue diplomatique salutaire pour la paix dans le monde.
En Afrique, nous saluons le dénouement heureux de la crise malienne qui s’est soldé par une élection présidentielle exemplaire au cours de laquelle les frères maliens ont su faire preuve de grandeur. Le FFS, parti sankariste internationaliste, encourage le gouvernement du Mali et les responsables des mouvements du nord du pays, à privilégier le dialogue et la concertation dans toute initiative de règlement des problèmes latents de cette crise.
Quant à nos frères Ivoiriens qui tentent de recoller les morceaux après la sanglante issue de la longue crise qui a secoué le pays depuis 2002, nous les encourageons à persévérer dans le processus de dialogue entamé, dans la sincérité et sans triomphalisme.
D’une manière générale, l’Afrique reste un continent soumis au pillage des ressources de son sous-sol et à la concurrence déloyale imposée par les pays industrialisés, toute chose qui le ramène à une nouvelle forme de colonisation. C’est cette nouvelle colonisation que nos actuels dirigeants subissent passivement, qui se traduit par des crises politico-sociales à l’intérieur des pays. Les drames actuels en Centrafrique et en RDC en sont des illustrations parfaites ! Le Front des forces sociales (FFS) appelle les décideurs africains à se réveiller, pour enfin mener la bataille contre la faim, la misère, les maladies endémiques, l’analphabétisme… bref, contre le sous-développement. C’est à ces maux qu’il faut apporter des réponses. La jeunesse africaine de nos jours refuse ses conditions de vie et le non-avenir qui lui est offert ! Toute autre vision ou option qui n’aille pas dans le sens de la résolution des problèmes fondamentaux de cette jeunesse n’est que pure démagogie et cynisme.
Le 17e anniversaire du FFS intervient dans un contexte national marqué par de grandes contradictions autour de la mise en place d’une deuxième chambre dans notre pays. En tant que parti d’opposition responsable et conscient des enjeux de l’heure, le FFS réaffirme ici sa ferme opposition à la mise en place du Sénat, quel que soit son format, dans notre contexte actuel de pauvreté accrue des populations, de marginalisation des plus faibles, de misère des étudiants et d’indigence grave de tous les centres de santé du pays.
Le chef de l’Etat Blaise COMPAORE qui se veut et se fait le chantre du Sénat après avoir gouverné plus de vingt-cinq (25) ans durant, devrait pouvoir expliquer sereinement à notre peuple quelle grâce divine est subitement descendue sur lui pour ouvrir ses yeux sur les supposés bienfaits de cette institution plusieurs fois centenaire sous d’autres cieux, pour notre démocratie.
La sagesse africaine dit que « l’on ne saurait contraindre le vieux voyageur à remplir sa besace de provisions ». Les Burkinabè dans leur très grande majorité, des villes comme des campagnes, ne veulent pas du Sénat : pourquoi le leur imposer ?
L’ex-président TANDJA du Niger était, lui aussi, persuadé de la justesse de sa position et de la pertinence de ses visions et chantiers pour son pays. Hélas !

Peuple du Burkina Faso,
Camarades militantes et militants,


La question du Sénat reste et demeure une donnée essentielle dans l’avenir du processus démocratique du Burkina Faso et du pays lui- même.
C’est pourquoi le FFS appelle l’ensemble des forces démocratiques, de la société civile, de l’opposition et même des indécis de tout bord, à prendre véritablement conscience de la gravité de la situation. Notre peuple doit faire comprendre à ses gouvernants qu’il n’est pas un peuple de « moutons », un peuple soumis à la volonté d’un individu.
Pour ce faire, chaque composante du peuple devra se convaincre de l’importance de sa contribution dans la quête de plus de liberté et de démocratie. Il est évident que toutes les tares actuellement relevées par les citoyens, par les Organisations de la société civile (OSC) ne prendront fin que si tous se convainquent que c’est le régime et ses principaux dirigeants qui sont la cause et la source de la mal gouvernance et de la non-démocratie au Burkina Faso. La seule solution reste alors le changement, l’ALTERNANCE.
Le FFS s’inscrit résolument dans le combat salvateur pour le changement et la démocratie. C’est en cela que notre parti avait appelé depuis août 2012 à la constitution d’un large Front national pour la démocratie (FND). Nous réitérons cet appel et invitons le peuple burkinabè à en faire son leitmotiv pour les mois à venir.

La Direction nationale du Front des forces sociales (FFS) a conscience des tentatives éhontées des thuriféraires du régime pour diviser l’opposition et l’ensemble de notre peuple, avec des manœuvres de bas étage, qui ne peuvent tromper que ceux qui s’y laissent prendre. Rappelons-nous que le diable prend le plus souvent la face d’un ange pour mieux leurrer sa victime.
C’est le lieu pour nous de dénoncer une fois de plus tous les flibustiers qui viennent à la politique mus par l’appât du gain et qui constituent de ce fait une véritable gangrène pour la classe politique, surtout celle d’opposition. Dans ce sens, nous estimons qu’un véritable travail de clarification des rapports s’impose, afin que les citoyens puissent véritablement croire en la capacité des hommes politiques à proposer autre chose que des promesses démagogiques et trompeuses. L’avenir du pays en dépend.

Camarades militantes et militants du FFS,

Les élections couplées de la fin 2012 ont été une grande catastrophe pour notre parti. Elles constituent un signal fort pour les militants, mais surtout pour les responsables à tout niveau, à commencer par la direction politique nationale. Chacun d’entre nous, je l’espère, aura su faire sa propre autocritique, en bon révolutionnaire.
L’heure du sursaut a maintenant sonné et il est plus que temps de nous mettre tous debout pour la reconquête des espaces perdus. La vie est un perpétuel mouvement et les succès suivent les échecs si l’on sait en tirer les leçons. C’est pourquoi j’appelle tous ceux qui continuent de se morfondre à se ressaisir, en faisant leur cette affirmation forte du Président Thomas SANKARA : « Là où s’abat le découragement, s’élève la victoire de persévérants ! ».
Nous avons su faire face à l’adversité depuis de longues années, nous devons continuer, avec nos armes favorites : l’intégrité, la constance et la persévérance. Tous debout, nous vaincrons !

Notre anniversaire se déroule à quelques jours de la commémoration de la date fatidique du 15 octobre. Le FFS, une fois de plus, souhaite que cette commémoration soit placée sous le signe de l’unité de la grande famille sankariste, de la société civile comme des partis politiques. Œuvrons ensemble à faire de cette journée, celle du remords pour les assassins du Président SANKARA et de ses compagnons d’infortune.
En ces moments de rentrée scolaire et académique, le Front des forces sociales voudrait saluer l’ensemble de la communauté des élèves, étudiants et enseignants, et les encourager à persévérer dans l’effort, afin que demain soit un jour nouveau. Bonne rentrée à tous !

Joyeux anniversaire à toutes et à tous !

Vive le Burkina Faso !
Vive le FFS !

FFS, Parti de l’avenir !

Ouagadougou, le 2 octobre 2013

Le Président National
Norbert Michel TIENDREBEOGO

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