La ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Koumba Boly/Barry, a officiellement lancé, le mardi 1er octobre 2013, la rentrée académique 2013-2014 à Gourcy, dans le Zondoma, sous le thème : « Transfert du préscolaire et du post primaire au MENA : enjeux et perspectives ». Elle était accompagnée de son homologue en charge de la formation professionnelle, Basga Emile Dialla et de celui chargé de l’alphabétisation, Amadou Diemdioda Dicko.
La rentrée pédagogique 2013-2014 est effective. Elle a été officiellement lancée, le mardi 1er octobre 2013 à Gourcy, à plus d’une centaine de kilomètres de la capitale, Ouagadougou. Placée sous le thème « Transfert du préscolaire et du post-primaire au MENA : enjeux et perspectives », cette rentrée constitue, selon la ministre en charge de l’Education nationale, Koumba Boly/Barry, un moment important de l’histoire du système éducatif burkinabè. Ce transfert est une implication de la loi portant orientation de l’éducation du 30 juillet 2007 et qui met en place le continuum éducatif de trois à seize ans.
Pour mener à bien cette réforme, a-t-elle dit, le gouvernement a décidé de la conduire de façon progressive et inclusive. Autrement dit, elle se fera en concertation continue et permanente avec l’ensemble des partenaires sociaux et va s’échelonner sur trois ans. C’est pourquoi Koumba Boly/Barry a dit placer cette rentrée sous le sceau du dialogue. « J’invite tous les acteurs et actrices au dialogue constructif qui nous permettra d’avancer sereinement, vers le développement souhaité de notre système éducatif », a-t-elle lancé. Une invite qui va également aux organisations syndicales, qui ont récemment dénoncé « les conditions actuelles » de la mise en place du continuum : « L’essentiel est que nous nous parlons et que nous nous écoutons. Nous avons eu un bon partenariat, l’année dernière. Il n’y a pas de raison que nous ne puissions pas poursuivre dans la même dynamique ». Et d’ajouter que ce sont des partenaires incontournables avec qui il faut construire des réflexions fondamentales à même d’améliorer le système éducatif burkinabè.
Pour relever les défis du transfert, la première responsable du département en charge de l’éducation a laissé entendre que la réforme des curricula va se poursuivre. Selon elle, la relecture des programmes et l’élaboration du document de base définissant le « profil du sortant du continuum » éducatif est au stade d’achèvement.
Quatre millions de manuels scolaires aux écoles
Elle a également précisé que la stratégie nationale de production et de distribution du matériel didactique de l’éducation de base (2014-2021) a été élaborée et validée, au plan technique.
Pour cette rentrée 2013-2014, Koumba Boly/Barry a affirmé que les écoles seront dotées de quatre millions de manuels scolaires et de kits scolaires d’une valeur de plus de 6 milliards de FCFA. En outre, l’Etat va investir, à l’en croire, plus de 25 milliards de FCFA pour plus de 56 mille tonnes de vivres. Elle a annoncé un recrutement important de personnels à tous les niveaux du système éducatif dont 5000 Instituteurs adjoints certifiés(IAC) pour le primaire, 1796 professeurs pour le post-primaire et le secondaire. Et de renchérir que 233 collèges seront érigés en lycées et 45 nouveaux collèges et deux lycées seront ouverts dans la région du Centre. L’enseignement supérieur, va bénéficier "d’un certain nombre d’infrastructures, déjà en chantier et d’un recrutement exceptionnel de 100 assistants, au profit des universités publiques et des centres universitaires", a-t-elle ajouté.
Au titre de l’année scolaire écoulée, Koumba Boly/Barry s’est réjouie des performances réalisées par les élèves aux différents examens, à l’image du lycée provincial du Zondoma ou encore, de l’école primaire du secteur n°2 de Gourcy qui ont accueilli la visite de Koumba Boly/Barry et la délégation qui l’accompagnait. Elle s’est ensuite rendue au centre d’éveil et d’éducation préscolaire. Une opportunité qui a permis d’encourager les enfants et les inviter au civisme et au travail. Par ailleurs, la visite des écoles a donné l’occasion aux ministres en charge de l’éducation de toucher du doigt les difficultés rencontrées par les acteurs.
Du reste, ces difficultés ont été soulevées par le maire de la commune de Gourcy, Tahéré Ouédraogo, la représentante des parents d’élèves, Zénabo Gansonré et celui des élèves, Marcel Ouédraogo. Elles se résument à l’insuffisance des infrastructures et des équipements scolaires, au manque de personnel et à la déperdition scolaire au profit des sites aurifères.
Ensuite, Mme Gansonré a souhaité que les frais de scolarité soient réduits et que les fournitures scolaires soient disponibles à une date raisonnable. Elle a aussi invité le département en charge de l’éducation à la formation des membres des associations des parents d’élèves, afin de mieux les responsabiliser. Par la voix de leur représentant, les élèves se sont engagés à éviter les actes de vandalisme et à se mettre au travail.
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