L’Unité d’action syndicale (UAS) a demandé, lundi, un report de la rencontre annuelle gouvernement/syndicats, prévue pour se tenir ce mardi, selon une correspondance dont APA a obtenu copie.
La principale organisation syndicale du pays a estimé que la préparation de cette importante rencontre avec l’exécutif est «inachevée », du fait des « mesures répressives » contre tous ceux qui émettent des avis critiques sur la gestion du pouvoir.
Selon l’UAS, des responsables syndicaux sont l’objet des menaces.
« De toute évidence, ce contexte ne garantit pas un climat serein de négociation qui implique une liberté d’expression et d’opinion », a relevé les signataires de la note adressée au ministre de la Fonction publique et du Travail, Bassolma Bazié.
Cette sollicitation de report intervient après une vague de réquisitions de leaders d’organisations syndicales et de défense des droits de l’homme ainsi que de journalistes pour se rendre au front.
Le capitaine Ibrahim Traoré a annoncé, lundi, qu’« il ne sera plus question de laisser les mauvais comportements prendre le dessus ».
« Les libertés individuelles ne priment pas sur celles de la Nation. Une Nation ne se construit pas dans l’indiscipline et le désordre », a-t-il affirmé, tout invitant celles et ceux qui ont des propositions à les reverser à son cabinet.
De son coté, le Premier ministre burkinabè Me Apollinaire Kyelem de Tambèla a condamné lundi, l’attitude des syndicats « absents lors de certaines luttes héroïques mais qui se sont réveillés brutalement pour tromper la population par un langage pseudo révolutionnaire ».