À Ouagadougou, où chacun revendique des lauriers révolutionnaires, le Premier ministre en appelle à la mémoire d’un martyr chilien démocrate.
En juillet 2022, l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, avait été prié de plier bagages, pour avoir évoqué – en une outrance malhabile – une présumée « guerre civile », dans un pays alors coupé en deux. L’ancienne Haute Volta serait-elle aujourd’hui coupée en trois ?
Front anti-IB
Des enrôlements jugés « discriminatoires » et « punitifs » par la société civile esquissent un front qui ressemble à s’y méprendre à celui qui chassa Blaise Compaoré du pouvoir, lors de l’insurrection populaire d’octobre 2014. Une coalition encore balbutiante constituée d’organisations de la société civile, de représentants des médias, de regroupements étudiants et même de syndicats qui, s’ils furent timorés en 2014, revendiquent la paternité de l’ancêtre de l’insurrection populaire : le « soulèvement populaire » qui fit chuter le chef de l’État voltaïque, Maurice Yaméogo, le 3 janvier 1966.... suite de l'article sur Jeune Afrique