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Burkina : 46 localités assiégées par les groupes armés (ONG)

Publié le samedi 4 novembre 2023  |  Agence de Presse Africaine
Burkina
© AFP par Sia Kambou
Burkina Faso : les soldats burkinabè prennent d`assaut les casernes militaires de l`ex-RSP
Mardi 29 Septembre 2015. Ouagadougou. Des soldats burkinabè en position près de la caserne de l`ex-Régiment de la sécurité présidentielle (RSP)
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Les groupes armés terroristes «ont brutalement assiégé » au moins 46 localités à travers le Burkina Faso, affirme Amnesty International dans un rapport publié jeudi 2 novembre 2023.

L’ONG explique que ces groupes notamment Ansarul Islam, groupe jihadiste burkinabè créé en 2016 et affilié au Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), y commettent des « crimes de guerre et des atteintes aux droits humains – homicides de civiles, enlèvements de femmes et de filles, attaques contre des infrastructures civiles et des convois de ravitaillement – qui ont de graves conséquences humanitaires ».

Amnesty International indique que le « siège » est une stratégie employée pour la première fois en 2019, mais devenue une caractéristique du conflit depuis 2022.

«Il se définit par l’utilisation de postes de contrôle sur les principales voies de sortie, la pose d’engins explosifs improvisés pour limiter le trafic et des attaques occasionnelles contre des civiles, des soldats et des convois de ravitaillement. Ces sièges touchent environ un million de personnes », détaille le rapport intitulé « La mort nous guettait : Vivre dans des localités au Burkina Faso ».

Dans plusieurs localités assiégées, Amnesty International a constaté que les membres d’Ansaroul Islam avaient interdit aux habitantes de cultiver ou d’accéder aux terres de pâture pour le bétail, compromettant gravement la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance.

« Nous avons dû manger des feuilles de plante sauvage pour survivre. Les gens sont prêts à tout pour se nourrir et nourrir leur famille. Parfois, ils mixent des feuilles d’oulo avec du riz, mais comme récemment le iriz devient plus rare, nous avons dû manger uniquement les feuilles d’oulo. Avant le siège, ces feuilles, c’était pour les gens pauvres, mais maintenant c’est devenu un aliment de base courant et il est même difficile d’en trouver dans la nature », témoigne une personne déplacée qui a fui Djibo après le début du siège.

Les groupes armés détruisent aussi les services sociaux de base. En juin 2023, 373 dispensaires étaient fermés dans le pays, en raison du terrorisme. Cette situation affecte l’accès aux soins de 3,5 millions de personnes.

Amnesty International a appelé les groupes armés à mettre fin aux attaques contre les populations civiles et des infrastructures civiles et faciliter l’accès Sans entrave des organisations humanitaires afin de venir en aide aux personnes touchées.

Aussi, « les autorités au Burkina Faso doivent mettre fin aux attaques visant des civiles et accorder la priorité aux mesures qui favorisent les soins de santé et la sécurité alimentaire dans les localités assiégées accueillant des personnes déplacées », a déclaré Samira Daoud de l’ONG.

Elle a exhorté la communauté internationale à traduire en justice, les responsables de crimes de guerre et d’atteintes aux droits humains.

« Les Burkinabè ont le droit de vivre en sécurité et dans la dignité, et méritent un futur plein de promesses.», insiste Amnesty International.

Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à une crise sécuritaire, qui a fait des milliers de victimes civiles. En 2022, l’année la plus meurtrière jamais enregistrée, 1418 civils ont été tués, selon l’ONG Armed Conflict Location Event Database (ACLED). En mai 2023, les autorités avaient enregistré près de deux millions de personnes déplacées internes.

SD/te/APA
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