Il y a 9 ans jour pour jour, le Burkina Faso traversait un des moments les plus sombres de son histoire.
La pomme de discorde ? La modification de l’article 37. Mais au fond, cette question était un prétexte pour certains acteurs politiques, d’atteindre leurs objectifs.
Après le départ du président Compaoré le 31 octobre 2014, les insurgés ont fait au peuple burkinabè, la promesse d’un Burkina nouveau. Plus rien ne devrait être comme avant…
Promesse tenue 9 ans plus tard. En effet, le Burkina est devenu l’ombre de lui-même. Méconnaissable, défiguré, meurtri.
Notre pays est en proie à une insécurité chronique qui dure depuis 8 ans. La crise sécuritaire que nous traversons impacte tous les autres secteurs de la vie de notre pays. L’économie agonise, le système scolaire est désarticulé, de nombreux fonctionnaires sont au chômage technique, du fait de l’insécurité, de nombreux enfants èrent dans la nature, du fait de la fermeture des classes. C’est donc sans surprise que le Burkina compte plus de 2 millions de personnes déplacées internes. Tout simplement, le record en Afrique.
A ce tableau peu reluisant, il faut dire que le Burkina détient le record du plus grand nombre de présidents en moins de 10 ans. Cinq au total. Ce sont là les symptômes d’un pays dans la tourmente, en proie à une instabilité politique et institutionnelle chronique.
Le Burkina a connu deux coups d’État en l’espace d’une année en 2022.
A cela, il faut ajouter les innombrables tentatives de déstabilisation de la transition en cours, à en croire les soutiens du MPSR 2 qui à chaque alerte, en appellent à la population pour défendre la transition…
Si les premières années, on pouvait débattre sur la pertinence et l’opportunité du départ du président Compaoré en 2014, 9 ans plus tard, la situation peu reluisante du pays nous oblige à dire que ce fût incontestablement une erreur majeure d’avoir occasionné ce départ précipité du Président Compaoré.
Les faits sont têtus. Le Burkina post Blaise Compaoré se porte mal. Très mal même. Si fait qu’une grande majorité de Burkinabè regrette les années Compaoré, qui correspondent à la plus longue période de stabilité politique et de développement économique de notre pays. Ce sont d’ailleurs les fondations solides bâties par le régime Compaoré qui tiennent encore le pays sur pied aujourd’hui. Comme quoi, Blaise Compaoré fût un vrai homme d’Etat.
On ne se rend compte du vrai bonheur que quand on l’a perdu. Hélas! Mille fois hélas pour le pauvre peuple burkinabè…