En marge des contrôles de routine, le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat a entamé depuis le mardi 1er octobre 2013, et ce, jusqu’au 31 décembre prochain, une opération spéciale de contrôle des prix des fournitures scolaires auprès des libraires détaillants. Cette opération vise à vérifier le respect des prix des fournitures afin de les rendre accessibles aux parents d’élèves.
Après le contrôle des prix des fournitures scolaires auprès des importateurs grossistes, le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat a entamé une opération spéciale de contrôle des prix de ces fournitures auprès des libraires détaillants. Cette opération de contrôle, qui s’étendra sur toute l’étendue du territoire national, a débuté le mardi 1er octobre 2013, où cinq équipes de contrôleurs ont fait le tour des librairies de la ville de Ouagadougou. L’équipe que nous avons suivie a mis le cap sur les librairies situées à proximité de l’Université de Ouagadougou. Et, c’est la Librairie papeterie Alpha qui a reçu en premier la visite des vérificateurs des prix. Là, exceptés certains articles scolaires, les prix des fournitures scolaires sont affichés. ‘’Le fait de n’avoir pas marqué les prix de certaines fournitures relève de l’oubli. Sinon, nous mentionnons les prix’’, a rassuré Adeline Sawadogo, une employée de commerce. Les vérificateurs des prix ont tout de même relevé les prix des fournitures scolaires et exigé les factures qui ont été délivrées au libraire par l’importateur grossiste. A quelques mètres de la Librairie papeterie Alpha, se trouve la Librairie papeterie Wend-Zoodo. Dans cette librairie, les prix des fournitures scolaires ne sont pas affichés. Toute chose qui est contraire à la réglementation. Pourquoi les prix ne sont-ils pas affichés ? L’employé, Jonas Dondassé, répond : ‘’On ne marque pas les prix parce que les gens demandent chaque fois de diminuer. Voilà pourquoi nous estimons qu’il n’est pas nécessaire de les afficher’’. Son patron, Dénis René Dondassé, pointe du doigt les importateurs grossistes qui, selon lui, ne respectent pas la réglementation. ‘’Nous achetons les cahiers à 125 F CFA l’unité avec les importateurs grossistes, que nous revendons. Les parents d’élèves vont acheter ces mêmes cahiers au même prix avec ces importateurs grossistes’’, a-t-il déploré. Dans les établissements Ouédraogo et frères, le constat est le même : les prix des fournitures scolaires ne sont pas affichés. La même procédure de contrôle y ont été également appliquée. Pendant que les équipes de contrôle procédaient à la vérification des prix dans certaines boutiques, bon nombre de libraires ont abandonné leurs marchandises. Ils reviendront certainement après le passage des contrôleurs.
‘’C’est après l’étude qu’on verra si les prix sont respectés ou pas’’
Comme l’a expliqué l’inspecteur général des affaires économiques, Amidou Barry, les sorties de terrain ne constituent que la première étape du processus de l’opération de contrôle. A cette étape, a d’ailleurs fait savoir Valentine Bicaba, vérificateur des prix, il est difficile de dire qu’un libraire respecte les prix ou non. Sur le terrain, les vérificateurs relèvent les prix des articles scolaires et exigent les factures délivrées par les importateurs grossistes. C’est à la suite qu’une étude sera faite pour savoir si tel libraire respecte les prix ou pas. ‘’Les contrôleurs sont sur le terrain pour relever des prix ou des stocks qu’ils vont confronter avec les documents qu’ils vont analyser’’, a indiqué Amidou Barry. Après cette étude, tous ceux qui ne respectent pas les prix seront sanctionnés, tout comme ceux qui n’ont pas délivré de factures. En somme, tous ceux qui ne respectent pas la réglementation en matière de vente de fournitures scolaires, payeront une amende qui peut aller jusqu’à la fermeture des boutiques .
Par Alphonse Chiba GUEBRE
