Lutte contre le cancer du sein et du col de l’utérus : L’armée burkinabè entre en action !

Publié le lundi 30 octobre 2023 | Minute.bf

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Lutte contre le cancer du sein et du col de l’utérus : L’armée burkinabè entre en action !

Dans le cadre des activités du 63e anniversaire des forces armées nationales, l’Etat-major Général des armées (EMGA) a initié depuis le 27 octobre 2023, une campagne de dépistage gratuit du cancer du sein et du col de l’utérus au profit des femmes de la ville de Ouagadougou. Ce samedi 28 octobre 2023, l’équipe médicale installée à l’infirmerie militaire du camp Sangoulé Lamizana, a reçu la visite du Chef d’Etat-Major général des armées, le Colonel-major Célestin Simporé, venu l’encourager.

Les cancers du sein et du col de l’utérus constituent la première cause de mortalité chez les femmes.
Au Burkina Faso, le cancer du col de l’utérus (CCU) est le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes. En 2020, 1 132 cas de cancer du col de l’utérus ont été enregistrés avec 839 décès, soit 74,1% des cas diagnostiqués, selon l’Observatoire mondial du cancer Globocan (IARC). Ce fait est dû principalement au manque d’information, de prévention, de détection précoce, d’accès aux traitements. Selon le chef d’état-major général des armées, le Colonel-major Célestin Simporé, la présente campagne de dépistage s’inscrit dans la volonté de l’armée, de jouer son rôle de protection des populations au niveau sanitaire en plus du plan securitaire.

« C’est un évènement très important pour nous, qui nous permet aussi de rendre service, en plus de la protection et de la défense du territoire national, à un grand pan de la société qui est le pan des femmes. La femme comme vous le savez, c’est la vie. C’est elle qui nous donne naissance, c’est elle qui nous éduque en grande partie et c’est elle qui s’assure que nous soyons des hommes et des femmes pour la protection du pays », a-t-il indiqué.

Le cancer du col de l’utérus et son voisin du sein sont des maladies qu’il convient de diagnostiquer à temps pour y remédier. Le CEMGA a donc appelé l’ensemble des femmes de la ville de Ouagadougou à rallier le camp Sangoulé Lamizana pour se faire dépister. « Le dépistage que nous faisons ici est gratuit. Les camps aussi sont accessibles. On a tout fait pour rendre les camps accessibles pour que les femmes puissent venir se soumettre à ce test de dépistage pour leur bonheur et la sauvegarde de leur vie parce que sans les femmes, il n’y aura plus de vie sur terre », a-t-il soutenu.

Cette campagne de dépistage gratuit qui a débuté le 27 octobre, va s’étendre jusqu’au 31 octobre 2023 et devrait permettre, aux dires du Médecin-Commandant Béatrice Naré, Chef de clinique du service de gynécologie obstétrique au Camp Sangoulé Lamizana, de dépister environ 1000 femmes. A l’en croire, les patientes, une fois dépistées positives, sont aussitôt prises en charge au niveau de l’infirmerie militaire. « Nous accompagnons les femmes dépistées positives en ce qui concerne les lésions précancéreuses. Selon le protocole en vigueur, il nous arrive de faire le traitement sur place dès le dépistage. Pour les autres, nous les referons et les invitons à repasser nous voir. Tout ça, c’est accompagner », a signifié Mme Naré.

Venue au camp Sangoulé Lamizana pour son test de dépistage, Salimata Ouédraogo, ménagère résidant à Ouagadougou, a salué une telle initiative de l’ État-major général des armées qui offre l’occasion aux femmes, de se faire dépister gratuitement. Elle a invité les autres femmes à également venir se faire dépister au sein du camp Sangoulé Lamizana.

Rappelons que cette activité s’inscrit dans le cadre de la commémoration du 63e anniversaire des forces armées nationales prévue le 1er novembre prochain.

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