Trois filles de la même famille en provenance de Fada N’Gourma pour Ouagadougou sont portées disparues depuis le dimanche 22 octobre 2023 dans l’après-midi, selon les membres de la famille qui ont contacté Libreinfo.net.
Les familles Bandé sont dans la consternation depuis le dimanche 22 octobre 2023. En effet, trois filles de la même famille dont l’âge est compris entre 16 et 23 ans sont portées disparues alors qu’elles voyageaient à bord d’un car de transport en commun sur l’axe Fada N’Gourma-Ouagadougou, selon le témoignage de la famille qui a contacté Libre info.
Selon Mamoudou Bandé, membre de la famille, les trois sœurs ont emprunté un car de transport en commun de la compagnie STAF qui a quitté Fada N’Gourma, chef-lieu de la région de l’Est aux environs de 15h, le dimanche 22 octobre.
Alors qu’elles étaient sensées arriver à Ouagadougou aux environs de 19h, ces filles ne sont pas arrivées à destination.
Les tentatives de les joindre au téléphone sont restées vaines, explique leur famille, plongée dans une grande tristesse.
«Nous sommes allés à la gare mais nous n’avons pas eu d’informations nous permettant de retrouver nos filles. Nous avons fait des annonces un peu partout », explique Mamoudou Bandé, ajoutant qu’une déclaration a été faite dans une brigade de gendarmerie à Ouagadougou.
Selon le témoignage d’un passager recueilli par la famille, les trois filles, qui sont aussi des élèves, auraient été gardées au niveau du poste de contrôle de sécurité à l’entrée de Ouagadougou.
Une information qui a été confirmée par le conducteur du car ce jour-là, toujours selon la famille. Contacté par Libreinfo.net ce jeudi 26 octobre 2023, le chauffeur du car, Mansourou Touré, affirme que les filles ont été « gardées avec leurs bagages par des hommes en tenue civile, lors du contrôle des passagers à l’entrée de Ouagadougou ».
«Nous avons attendu environ une heure. Je me suis approché d’eux (les hommes, ndlr) pour me présenter en tant que chauffeur du car et chercher à comprendre ce qui se passe. Ils m’ont dit d’aller voir les forces de sécurité. Je suis allé. Les forces de sécurité sont allées discuter avec eux et venir nous dire qu’on peut partir et laisser les filles, sans nous donner d’autres explications. Comme ce sont les forces de sécurité, nous n’avons pas trouvé d’inconvénient. Nous sommes donc partis », explique Mansourou Touré.
«Nous sommes donc allés au poste de contrôle nous renseigner ce mercredi 25 octobre 2023. Ceux qui y étaient nous ont fait comprendre que des filles n’ont pas été gardées à leur niveau », poursuit Mamadou Bandé, un proche des trois sœurs.
«Jusque-là, nous n’avons aucune nouvelle d’elles. Nous ne savons pas dans quelles conditions elles vivent actuellement, est-ce qu’elles sont toujours en vie. Nous demandons qu’il y ait des efforts collectifs pour qu’on puisse retrouver ces filles. Les parents sont tous paniqués », soutient Mamadou Bandé, membre de la famille.
La famille entend saisir dans les jours à venir, la justice pour situer les responsabilités dans la disparition de leurs filles.