200 migrants sénégalais sauvés au large du Sahara au Maroc : Quoi faire pour dissuader ces nouveaux Boat-people ?

Publié le jeudi 26 octobre 2023 | Aujourd`hui au Faso

© Autre presse par DR
Migration clandestine: 34 corps de migrants repêchés aux larges des côtes libyenne

189 migrants, la plupart venant du Sénégal, dont 18 femmes et 29 mineurs ont été secourus, ce 23 octobre, au large de la ville de Dakla, ville côtière du Sahara occidental par les gardes côtiers, lesquels ont repêché hélas 3 corps sans vie, victimes de cette migration clandestine sur cette méditerranée, devenue une gigantesque nécropole.

Ces migrants clandestins voguaient sur un rafiot de fortune, vers les îles Canaries, qui n’en peuvent plus d’accueillir ces pauvres hères, comme l’est actuellement Lampedusa en Italie, elle aussi surbookée par ceux fuient leur pays vers le paradis shengéen, mais qui ne trouvent au bout du compte qu’un renvoi, un long séjour dans ces lieux accostés, où pire la noyade en plein océan.

L’Europe n’en peut plus, et l’Afrique demeure impuissante. Rencontres dirigeants africains et européens, durcissement des lois en matière de migration, chasse aux passeurs criminels à l’esprit de lucre, murs, herses, grillages, rien n’arrête la horde de migrants qui s’élancent toujours dans cette équipée mortelle, avec parfois la bénédiction de parents, qui espèrent que l’enfant prodige, sera le sauveur à partir de l’Europe où il deviendra un petit crésus.

Hélas, souvent et même de plus en plus, c’est la désillusion et même le deuil qui attendent la famille. Que faire pour dissuader ces nouveaux Boat-people ? Les Africains doivent se mettre au travail.

On entend des gens éructer qu’il n’y a pas de travail. Il faut en créer, car donner 5 000, 10 000 ou 15 000 euros à un passeur, c’est lui remettre 3 millions, 6 millions ou 10 millions de F CFA, pactole suffisante pour créer une petite boutique ou quelque-chose à faire en Afrique. Il faut aussi que les dirigeants africains fassent que l’égalité des chances soit une réalité, qu’il y ait la justice sociale, la méritocratie et non le larbinisme. Qu’eux-mêmes cessent de piller les maigres ressources pour s’offrir des villas et appartements à l’extérieur et des comptes X dans des banques européennes pour leur vie après la présidence, le ministère ou la société. L’Europe aussi devra se concerter avec l’Afrique pour trouver des politiques de fixation des jeunes dans leur terroir, une martingale, serinée, tentée mais jamais réussie. Il faut remettre 100 fois le métier à l’ouvrage.

Commentaires

Dans le dossier