Le collectif des organisations de la société civile et des syndicats dit maintenir son meeting prévu pour le 31 octobre 2023, sur toute l’étendue du territoire burkinabè. La déclaration a été faite ce 24 octobre 2023, lors d’une conférence de presse tenue à Ouagadougou.
Les injures et les menaces de mort semblent ne faire ni chaud ni froid au collectif des organisations de la société civile et des syndicats, dont fait partie la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGTB). Bien au contraire.
Ce 24 octobre, le collectif a «réaffirmé avec force» son meeting qui aura lieu à la bourse du travail et sur toute l’étendue du territoire, le 31 octobre.
Pour le président de l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ) et porte-parole du collectif, Gabin Korbeogo, il n’a jamais été question d’une marche-meeting comme certaines personnes le font croire.
Il indique que les «graves menaces» proférées contre la CGT-B et le collectif CGT-B, «allant jusqu’à des appels au meurtre» participent à une remise en cause des libertés.
La conférence est donc une occasion pour lui et ses camarades de «mettre fermement en garde les nervis, ces hors-la-loi qui se croient tout permis sous prétexte de défendre le pouvoir du MPSR2».
Dans tous les cas, le procureur du Faso s’est saisi de cette affaire, informe le secrétaire général de la CGT-B, Dr Moussa Diallo. Le procureur va poursuivre ceux qui ont injurié et menacé de mort les syndicats, dit-il.
Dr Moussa Diallo se veut plus précis: «Ceux qui sont dans les rond-points peuvent continuer à proférer leurs injures et les menaces. Nous, nous sommes sereins. La police nous a informés que le procureur a décidé de poursuivre les personnes qui ont proféré les injures et les menaces de mort contre les syndicats. Un moment viendra et des gens vont répondre de leurs actes. Quand on est au rond-point et en groupe, on se croit invulnérable».
À ce meeting, le collectif des organisations de la société civile et des syndicats entend saluer la mémoire des martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, du putsch manqué de 2015.
Il compte aussi interpeller les autorité actuelles sur quelques préoccupations comme la situation de la guerre contre le terrorisme, l’apurement du passif foncier, les enlèvements, etc.
Le collectif est composé du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), du Centre national de presse Norbert Zongo, de la Coaltion contre la vie chère (CCVC), etc.