La hausse du taux de croissance de 6,4% du PIB du Burkina Faso prévue en 2024 aura un impact positif sur les conditions de vie des populations, selon la direction générale de l’économie et de la planification.
Malgré un contexte sécuritaire difficile qui plombe l’économie, le PIB du Burkina Faso connaitra une croissance de deux points en 2024. Selon le FMI, dans son rapport spécial d’octobre 2023, consacré à l’Afrique, le taux de croissance passera de 4,4% en 2023 à 6,4% en 2024, alors qu’il était de 1,5% en 2022. Cette projection est supérieure à celle de l’Afrique Subsaharienne dont le taux de croissance du PIB réel, toujours selon le FMI, s’établira à 4% en 2024, contre 3,3% en 2023. La question que l’on en droit de se poser est l’impact de cette croissance projetée sur les Burkinabè, qui sont doublement affectés par l’inflation mais aussi par les conséquences de la crise sécuritaire et humanitaire qui secoue le pays depuis plusieurs années.
Selon le directeur général de l’économie et de la planification, Dr Larba Issa Kobyagda, les fruits de cette croissance, tirée par les mines mais aussi le secteur agricole, auront une incidence positive dans le panier de la ménagère. « Lorsque vous avez une croissance portée par l’agriculture qui emploie le plus de Burkinabè, naturellement les retombées iront à la majorité de la population. Ce secteur bénéficie d’un accompagnement de l’Etat, qui est une forme de redistribution directe des richesses. Quand l’Etat prévoit de subventionner le sac d’engrais qui reviendra au paysan à 15 000 F CFA au lieu de 35 000 F CFA, du fait de la guerre russo-ukrainienne, ce n’est que dans les fruits de la croissance qu’il puise les ressources pour assurer cette subvention », a expliqué Dr Kobyagda. Et mieux, l’une des manifestations de la redistribution de la croissance réside dans l’investissement dans le domaine de la sécurité, qui est l’un des biens publics le plus essentiel.
La hausse du taux de croissance de 6,4% du PIB du Burkina Faso prévue en 2024 aura un impact positif sur les conditions de vie des populations, selon la direction générale de l’économie et de la planification.
Malgré un contexte sécuritaire difficile qui plombe l’économie, le PIB du Burkina Faso connaitra une croissance de deux points en 2024. Selon le FMI, dans son rapport spécial d’octobre 2023, consacré à l’Afrique, le taux de croissance passera de 4,4% en 2023 à 6,4% en 2024, alors qu’il était de 1,5% en 2022. Cette projection est supérieure à celle de l’Afrique Subsaharienne dont le taux de croissance du PIB réel, toujours selon le FMI, s’établira à 4% en 2024, contre 3,3% en 2023. La question que l’on en droit de se poser est l’impact de cette croissance projetée sur les Burkinabè, qui sont doublement affectés par l’inflation mais aussi par les conséquences de la crise sécuritaire et humanitaire qui secoue le pays depuis plusieurs années.
Selon le directeur général de l’économie et de la planification, Dr Larba Issa Kobyagda, les fruits de cette croissance, tirée par les mines mais aussi le secteur agricole, auront une incidence positive dans le panier de la ménagère. « Lorsque vous avez une croissance portée par l’agriculture qui emploie le plus de Burkinabè, naturellement les retombées iront à la majorité de la population. Ce secteur bénéficie d’un accompagnement de l’Etat, qui est une forme de redistribution directe des richesses. Quand l’Etat prévoit de subventionner le sac d’engrais qui reviendra au paysan à 15 000 F CFA au lieu de 35 000 F CFA, du fait de la guerre russo-ukrainienne, ce n’est que dans les fruits de la croissance qu’il puise les ressources pour assurer cette subvention », a expliqué Dr Kobyagda. Et mieux, l’une des manifestations de la redistribution de la croissance réside dans l’investissement dans le domaine de la sécurité, qui est l’un des biens publics le plus essentiel.
L’investissement dans la défense, une forme de redistribution
En effet, le Burkina Faso fait face, depuis 2015, à des attaques terroristes qui ont amené des centaines de milliers de Burkinabè à abandonner leurs localités, leurs zones de productions pour se concentrer dans des centres urbains. « Si l’Etat investit dans la défense en achetant assez d’armements pour permettre aux Forces de défense et de sécurité de reconquérir le territoire, cela constitue une forme de répartition des fruits de la croissance à tous les Burkinabè. Lorsque les gens arrivent à circuler librement entre Ouagadougou et Dori, ils ne réalisent pas que c’est quelqu’un qui fournit un effort pour qu’ils puissent vaquer librement à leurs occupations. C’est lorsqu’ils ne parviennent pas à le faire qu’ils s’en rendent compte », argumente l’économiste planificateur. Sans oublier les mesures prises par le gouvernement dans les domaines de l’éducation, de la santé, etc. pour permettre aux Burkinabè à revenus faibles d’avoir accès à des services sociaux de base à moindre coût entrent dans le cadre de la redistribution des fruits de la croissance. C’est le cas notamment de la dernière decision gouvernementale rendant gratuit le test de la dengue dans tous les centres de santé.
Il en est de même lorsque l’Etat investit dans la réalisation des biens publics essentiels comme les infrastructures routières, énergétiques ou la digitalisation, qui permet par exemple à un citoyen de rester chez lui sans avoir à se déplacer, pour demander un casier judiciaire, poursuit Dr Kobyagda. Et de conclure que plus on investit dans les secteurs qui concernent la majorité des Burkinabè, mieux on répartit les fruits de la croissance. Malheureusement, beaucoup pensent que la répartition des fruits de la croissance consiste en une redistribution d’espèces sonnantes ou en une augmentation de salaires qui ne concerne que moins de 5% de la population, déplore-t-il.