Le ministre burkinabè en charge de la communication et porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo a prononcé, le vendredi 20 octobre 2023 à Ouagadougou, le discours de clôture du Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP). Il a affirmé la volonté du gouvernement d’œuvrer pour la liberté de la presse au Burkina Faso.
Par Issoufou Ouedraogo
La 10e édition du Festival international de la liberté d’expression et de la presse(FILEP) qui s’est ouvert le 14 octobre a pris fin le 22 octobre 2023.
Initiée par le Centre national de presse Nobert Zongo et placé sous le thème « Medias, conflits et cohésion sociale en Afrique », cette 10 è édition a été marquée par des moments d’échanges entre 300 festivaliers venus de 33 pays d’Afrique et du monde.
Ces échanges ont mené à des réflexions pertinentes et novatrices en rapport avec leur profession dans un monde en conflit.
Le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, a clôturé l’évènement en affirmant que « le Burkina Faso reste debout et fréquentable, malgré les adversités ».
Pour le ministre, le choix de ce thème donne l’occasion aux acteurs du monde des médias d’apporter de riches contributions qui permettent au 4e pouvoir de jouer pleinement sa partition afin de faire face aux nombreux conflits qui rongent notre continent.
« Toutes ces thématiques ont permis des échanges fructueux et permettront un meilleur exercice de la profession de journalisme et de façon plus générale un meilleur apport des medias à la résolution des conflits et à la cohésion sociale », indique le ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo.
Le ministre souhaite que « la 11e édition réunisse encore plus de monde pour célébrer, la liberté, les droits humains, dans un Burkina en paix, un Sahel dans la quiétude et un continent africain où avancent la démocratie et la liberté.»
Les travaux de ce colloque international ont été sanctionnés par une déclaration dite «déclaration de Ouagadougou» des motions et des recommandations.
Dans cette déclaration, « les participants de la 10e édition du festival ont insisté sur le fait que la liberté d’expression et de presse ne saurait être un frein à la lutte contre le terrorisme comme d’aucuns voudraient le faire croire ».
Et dans l’une de ses recommandations, les participants condamnent « les atteintes à la liberté d’expression et de presse, appelle les autorités à garantir les droits et devoir des citoyens y compris la liberté d’opinion. A prendre les mesures de protection des journalistes et des medias dans l’exercice de leurs fonctions ».
Quant au président du comité d’organisation, Inoussa Ouédraogo, il a dit aux festivaliers que « le Filep ne s’arrête pas et les débats doivent se poursuivre dans tous les pays du continent ».
Il a demandé aux participants d’annoncer la bonne nouvelle aux autres que « face à la volonté de certains dirigeants de contrôler l’information, de museler la presse, d’instaurer la pensée unique, les journalistes africains que nous sommes n’avons d’autres choix que de nous battre, de résister (…). Car comme le dis si bien le professeur Joseph Ki Zerbo, naa laar, an sara, si nous nous couchons, nous sommes morts », a-t-il conclu.