Réunion de haut niveau des nations unies sur le sahel organisée par le secrétaire général des nations unies: la déclaration du président du Faso #aOuaga

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Réunion de haut niveau des nations unies sur le sahel organisée par le secrétaire général des nations unies: la déclaration du président du Faso

Publié le mardi 1 octobre 2013 | Présidence

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Poignée de main entre le président du Faso, Blaise Compaoré, et le secrétaire général de l`ONU, Ban Ki-moon, le 25 septembre 2013 à New York

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Rencontre du président Blaise Compaoré et des ressortissants burkinabés de Yamoussoukro

- 1/8/2013

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Activités du Président de la République 2013

Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,

Je voudrais tout d'abord vous remercier pour l’initiative que vous avez prise d’organiser la présente réunion, nous donnant ainsi l’opportunité de nous pencher sur la situation dans le Sahel, une région qui aura fait parler d’elle-même ces dernières années dans l’agenda de la communauté internationale.

Je saisis également cette occasion pour saluer votre leadership et votre engagement qui ont permis d’apporter les réponses appropriées aux situations d’urgence qui se posent dans cette région, mais aussi de pousser la réflexion plus loin pour s’attaquer aux causes profondes des maux qui minent la région du Sahel.

Mesdames et Messieurs,

Les défis qui se posent aujourd'hui à la région du Sahel ont été suffisamment évoqués ces derniers temps, concernant notamment les questions sécuritaires et humanitaires mais aussi et surtout des questions de développement.
Sur le plan sécuritaire, les activités des groupes terroristes et de réseaux criminels transnationaux présents dans la région ont considérablement pesé sur la stabilité de la région.

L’exemple le plus illustratif est venu de la République sœur du Mali où, grâce à des efforts conjugués, ces groupes ont été repoussés, ouvrant ainsi la voie à des élections sur l’ensemble du territoire et au retour à l’ordre constitutionnel.

Concernant la situation humanitaire, la région fait face périodiquement à des aléas climatiques pluviométriques déficitaires qui sont la cause de récurrentes crises alimentaires et nutritionnelles. Aux poches de sécheresse se succèdent de fortes pluies causant des inondations. Pour le seul mois d’août 2013, les victimes de ces inondations se chiffrent par milliers à travers divers pays du Sahel.

Toutes ces réalités ont contribué à saper les efforts de développement entrepris ça et là, l’urgence étant de soulager les souffrances des populations et de leur assurer un environnement de paix et de stabilité.
Monsieur le Secrétaire général,

Comme on peut le constater, les défis au niveau de la région du Sahel sont complexes et diversifiés. Pour y faire face, il est nécessaire d’adopter une approche novatrice, cohérente et coordonnée qui prend en compte l’ensemble des préoccupations identifiées.

Au niveau des organisations d’intégration régionale et sous-régionale, nos Etats s’efforcent d’accroitre la coopération pour que dans une synergie d’action, ils puissent faire face aux défis communs qui se posent à eux. Ces efforts sont à saluer et en encourager, mais l’ampleur de ces défis est telle qu’il faut une mobilisation plus forte.

C’est en cela que la Stratégie intégrée des Nations Unies pour la région du Sahel prend tout son sens. Cette stratégie, bâtie sur les postulats de la gouvernance, de la sécurité, de l'humanitaire et du développement, permettra aux pays bénéficiaires et à la région toute entière d’asseoir les bases d’une stabilité à long terme, condition indispensable pour l’exécution des programmes et plans de développement.
La mise en œuvre de cette stratégie, dont la pertinence n’est plus à démontrer, nécessitera la mobilisation de ressources à tous les niveaux. C’est le lieu pour moi de lancer un appel aux partenaires multilatéraux et bilatéraux et aux institutions financières internationales pour qu’ils accompagnent la communauté internationale pour traduire cet engagement pour le Sahel en réalité.

Qu’il me soit permis, Monsieur Secrétaire général, de saluer ici, votre Envoyé spécial du pour la région du Sahel, Monsieur Romano PRODI, artisan de cette Stratégie, et vous exprimer tout l'espoir que le Gouvernement et le peuple du Burkina Faso fonde dans la mise en œuvre effective et efficience de la Stratégie qui contribuera sans nulle doute à soulager la vie quotidienne de vos populations.

Aussi est-il important, pour réussir la mise en œuvre de la Stratégie, de travailler à ce que les Etats bénéficiaires de la région et les autres acteurs qui interviennent dans la région se l’approprient. C’est de cette manière que nous parviendrons tous à apporter efficacement notre appui sur le terrain.

Je vous remercie de votre aimable attention.

New York, le 26 Septembre 2013

Blaise COMPAORE
Président du Faso

(© La Direction de la Communication de la Présidence du Faso)

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