Les journalistes Boureima Ouédraogo et Aimé Kobo Nabaloum ont été reconnus coupables, ce 19 octobre 2023, des faits de diffamation et de complicité de diffamation.
C’est le juge qui en a décidé ainsi, ce jour au Tribunal de grande instance Ouaga II. Pour lui, les journalistes Boureima Ouédraogo et Aimé Kobo Nabaloum sont coupables des faits de diffamation et de complicité de diffamation, contre les directeurs généraux des Impôts Daouda Kirakoya et des Douanes Mathias Kadiogo ainsi que le ministre de l’Économie, Dr Aboubakar Nacanabo.
En répression, le tribunal les a condamnés à payer une amende de 1 million de francs CFA assortie de sursis.
Boureima Ouédraogo et Aimé Nabaloum sont solidairement condamnés à payer à chaque plaignant, la somme de 500 000 de francs CFA au titre des dommages et intérêts.
Ils doivent solidairement payer aussi 500 000 francs CFA au titre des frais exposés et non compris dans les dépens.
En fin, le tribunal ordonne, la publication aux frais de Aimé Nabaloum, de Boureima Ouédraogo de la présente décision dans le journal «Le Reporter».
Rappel…
Tout est parti de la publication d’un article dont le titre est : « Finances publiques : Le ministre des Finances, les DG et les milliards de FCFA d’Essakane ».
Dans le numéro 360 du 15 au 30 juin 2023 du journal, en effet, Aimé Nabaloum, poursuivi pour «complicité d’actes de diffamation», a écrit un article sur une transaction entre l’Etat burkinabè et la société minière ESSAKANE.
Dans cet article incriminé, le rédacteur en chef du journal a révélé que l’État aurait perdu 97 milliards de francs CFA dans cette transaction.
L’article cite nommément les DG Daouda Kirakoya et Mathias Kadiogo ainsi que le ministre de l’économie Dr Aboubakar Nacanabo qui ont contesté les déclarations faites dans le journal, affirmant avoir agi dans cette affaire en toute légalité et selon leurs compétences. Le journal Le Reporter a 15 jours pour faire appel de la décision du tribunal.