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Burkina : « Il n’y aura pas d’élections tant que tous les Burkinabè ne pourront pas voter », selon le politologue, Harouna Dicko

Publié le vendredi 13 octobre 2023  |  Libre Info
Transition
© aOuaga.com par Séni Dabo
Transition : deux partis demandent la démission du Premier ministre
Mercredi 4 février 2015. Ouagadougou. Centre national de presse Norbert Zongo. Les responsables des partis Rassemblement politique nouveau (RPN) et l`Alliance des démocrates révoultionnaires (ADR) ont animé conjointement une conférence de presse au cours de laquelle ils ont demandé la démission du Premier ministre de la transition, Yacouba Isaac Zida. Photo : Harouna Dicko, président du RPN
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Le politologue, Harouna Dicko a animé un point de presse ce jeudi 12 octobre 2023 à Ouagadougou. Pour le conférencier, sans sécurité, il sera difficile d’organiser des élections au Burkina Faso.

D’entrée de jeu, Harouna Dicko a souligné qu’il est un partisan de l’application rigoureuse des dispositions de la Constitution et qu’il avait de l’admiration pour le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré.

Il fait ainsi allusion aux premières déclarations du capitaine sur les antennes de radio Oméga et surtout de la voix de l’Amérique (VOA) dès sa prise de pouvoir.

Ce dernier disait en effet aux médias sus-cités : « L’idée n’est pas le pouvoir. Ça ne nous intéresse pas. Nous voulons combattre et protéger nos populations »

Mais dès le 6 octobre 2022, « mon admiration pour ce jeune fringant, a pris un coup lorsque j’ai lu l’acte fondamental du mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR2) qu’il a signé la veille ». explique-t-il.

Et il a poursuivi que l’article 4 de cet acte le désignait comme Chef de l’État, Chef suprême des armées contrairement à ses premières déclarations publiques, quatre jours seulement avant », exprime avec déception le politologue, Harouna Dicko.

En effet, selon lui, le 14 octobre 2022, le président du MPSR2 a signé une charte pour une Transition politique de 21 mois, présidée par lui-même conformément à l’acte de confirmation.

Aujourd’hui, force est de constater qu’« en 12 mois de plein pouvoir, le MPSRS 2 n’a accompli aucun acte de ses missions clairement définies à l’article 2 de sa charte de Transition ».

Cet article, a-t-il dit, énonce, entre autres, de rétablir et de renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire national et de promouvoir la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption.

Pour Dicko, aux termes de l’article 2 de la charte, la dernière mission de la Transition devrait être accomplie au plus tard le 2 juillet 2024. Mais « curieusement, le président de la Transition a affirmé le 29 septembre 2023, que cette mission n’est pas une priorité pour lui » se désole-t-il

Et « cela ressemble à un aveu d’incapacité d’honorer ses engagements dans le délai fixé de commun accord ». a conclu le politologue Harouna Dicko.

En déclarant qu’il n’y aura pas d’élections tant que « tous les Burkinabè ne pourront pas voter, le président de la Transition me rejoint, car le 13 février 2020, je vous avais déclaré mon réengagement dans l’action politique, tout en exprimant mon opposition à la tenue d’élections avant que le Burkina Faso ne recouvre l’intégralité de son territoire », affirme Harouna Dicko.

Et il rappelle que presque tous les partis politiques et les organisations de la société civile, se sont accordés pour modifier des dispositions du Code électoral, afin de tenir le 22 novembre 2022, l’élection présidentielle la plus médiocre jamais tenue au Burkina Faso.

« Aujourd’hui je n’ai aucune raison d’accepter la tenue d’élections au moment où le gouvernement est incapable de faire un bilan précis du recouvrement de l’intégrité du territoire national » soutient-il.

Le politologue, Harouna Dicko invite donc le Chef de l’État pendant qu’il est toujours temps, à se ressaisir et à reconnaître la vérité comme il l’a déjà fait à sa rencontre avec les partis politiques et les organisations de la société civile en novembre 2022.

Et pour Harouna « ma part de vérité est qu’aucune fraction de notre peuple, ne peut elle seule gérer convenablement le Burkina Faso post-insurrectionnel en proie au terrorisme », a-t-il conclu.
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