«Je ne rentrerai pas chez moi avant trois jours», se lamentait un serveur dans un restaurant bien fréquenté de Ouagadougou. Le jeune homme avait bien raison de pleurnicher sur son sort, car cette grosse pluie qui s’est abattue sur la ville de Ouagadougou, cet après midi du 30 septembre 2013, prenait des allures d’un déluge.«Allons-nous revivre les cauchemars du 1er septembre 2009»? C’est la préoccupation, qui, comme une hantise, taraudait les esprits des Ouagavillois, compte tenu de l’intensité de la précipitation, et surtout de la grosse quantité d’eau qui se déversait sur la capitale du Burkina Faso. La peur des uns et des autres était d’autant plus justifiée que plusieurs endroits et bien des cours d’habitation ont été inondés, alors que la circulation devenait cauchemardesque pour les automobilistes et surtout les motocyclistes. De nombreux usagers de la route ont du reste été contraints d’abandonner leurs engins, le moteur ayant pris de l’eau.
Le trop plein d’eau a même fait tomber des maisons en zone non lotie. Les coups de fil et les SMS ont été mis à profit pour prévenir les habitants des zones à risque. Et certains services du Centre hospitalier universitaire Yalagado Ouédraogo ont été inondés, selon des témoins.
Une chose est certaine, les populations ont été surprises par cette averse, certains ayant déjà décrété la «mort de l’hivernage». En attendant de mesurer toute la portée des désagrément.