Le Premier Ministre Apollinaire Joachimson KYELEM de Tambela a reçu en audience le lundi 09 octobre 2023, le président de l’Assemblée législative de Transition, le Dr. Ousmane BOUGOUMA, pour la remise du rapport général issu des "Journées d’échanges avec les forces vives des régions sur les réformes politiques, institutionnelles et administratives de la Transition".
Le Gouvernement, dans le cadre de son plan de stabilisation et de développement, envisage une réforme constitutionnelle majeure. Dans cette optique, les députés de l’Assemblée législative de Transition ont entrepris des consultations avec les forces vives du pays. Ces consultations se sont déroulées en deux phases, d'abord au niveau des 45 provinces, puis dans les 13 régions du Burkina Faso. Sur les 21 réformes initialement envisagées par le gouvernement, les forces vives des régions ont proposé pas moins de 25 autres réformes touchant 13 domaines différents.
Ces réformes s'articulent principalement autour des aspects politiques, institutionnels et administratifs, comme l'a souligné le Président de l’Assemblée Législative de Transition (ALT), le Dr. Ousmane BOUGOUMA. Les forces vives des différentes régions ont présenté les raisons sous-jacentes à ces réformes et propositions.
Par exemple, 100% des personnes consultées souhaitent une réforme du code électoral, de même que du fichier électoral.
Certaines des propositions contenues dans le rapport vont jusqu'à demander la suppression de certaines institutions, comme le Conseil Économique et Social (CES), souhaité supprimé par trois des treize régions. De même, la CENI et le Médiateur du Faso sont sujets à une demande de suppression émanant de quatre régions sur les treize, comme l'a indiqué le Président du parlement.
Le Dr. Ousmane BOUGOUMA a noté que 84% des personnes consultées souhaitent une réforme de la constitution actuelle, qu'elles estiment ne pas être en phase avec les réalités du pays. Elles considèrent que le Burkina Faso doit avoir une loi fondamentale reflétant davantage les valeurs traditionnelles de ses populations.
Le Burkina Faso s'engage ainsi sur la voie de réformes majeures qui pourraient remodeler en profondeur son paysage politique et institutionnel.