Burkina : L’Agence coréenne de coopération internationale veut aider le PAM à renforcer la résilience des communautés affectées par la crise sécuritaire
Dans la matinée du jeudi 05 octobre 2023, l’Agence coréenne de Coopération internationale (KOICA) a signé une convention avec le Programme alimentaire mondiale (PAM) pour renforcer la résilience des communautés affectées par la crise sécuritaire au Burkina Faso.
Alors que le Burkina Faso est touché par une crise d’insécurité alimentaire sans précédent due aux conflits (insécurité) et aux effets du changement climatique, le PAM met en œuvre son approche de résilience à grande échelle dans le cadre d’une intervention d’urgence majeure. « L’un des principaux rôles du PAM et l’une de nos valeurs ajoutées est de renforcer la résilience des communautés face aux chocs. Ces activités de résilience sont essentielles pour inverser les tendances négatives, réduire les risques et les vulnérabilités à moyen et long terme, et s’attaquer aux causes profondes de la faim et de la malnutrition », dira Elvira Pruscini, la représentante du PAM au Burkina Faso.
La représentante du Pam a ainsi salué la contribution sud-coréenne pour renforcer la résilience des populations vulnérables, notamment les communautés affectées par la crise sécuritaire. Concrètement, avec l’appui de l’Agence coréenne de Coopération internationale (KOICA), le PAM a développé le projet « Renforcement de la résilience des communautés affectées par les crises au Burkina Faso, à travers l’appui au capital de production agricole et l’autonomisation des jeunes et des femmes à travers des activités économiques ».
Pour ce faire, Elvira Pruscini a signifié : « une fois qu’on cible les communautés, après 3 à 4 ans, elles sont totalement autonomes et n’ont plus besoin d’aucune assistance alimentaire. Elles sont à mesure de se nourrir elles-mêmes mais aussi de pouvoir participer à la vie économique en écoulant leurs produits sur le marché ».
Pour tout cela, la représentante de la ministre en charge de l’action humanitaire a exprimé la « reconnaissance » du gouvernement au PAM et à la KOICA. Considérant que les objectifs du projet « entrent en droite ligne de l’offensive agropastorale 2023-2025 du gouvernement et il s’aura s’articuler avec les priorités de cette initiative qui vise à rendre le Burkina faso autonome sur le plan de la production alimentaire », elle a rassuré quant à l’engagement des autorités à accompagner sa mise en œuvre.
Pour le Directeur national de KOICA Côte d’Ivoire, Woo Dong Wan la signature de cette convention avec le PAM traduit la qualité des « bonnes relations de coopérations » entre le Burkina Faso et la Corée du Sud. Il précise que ça fait maintenant 6 ans que la KOICA intervient au Burkina Faso.
Ainsi, pour ce projet de renforcement de la résilience des communautés affectées par la crise sécuritaire, la KOICA met à la disposition du PAM un budget de 4 millions de dollars pour mettre en œuvre courant 2023-2025 dans les régions de l’Est et du Plateau central. « Des moyens seront mis à leur disposition à travers ce projet afin de répondre aux besoins les plus élémentaires à court terme des personnes déplacées ciblées et de leurs communautés d’accueil en leur fournissant un appui alimentaire et nutritionnel. Les capacités de nos bénéficiaires en matière de production, de transformation et de conservation des produits agricoles seront renforcées, ce qui favorisera le développement des économies locales, l’accroissement de possibilités d’emploi et l’augmentation des revenus des communautés vulnérables. Notre projet participera aussi à la consolidation de la paix et la stabilité parmi nos bénéficiaires par le renforcement de la cohésion sociale grâce à une gestion durable et inclusive des ressources en adoptant une approche sensible aux conflits », est convaincu Woo Dong Wan.
A terme, faut-il le souligner, ce projet ambitionne de toucher 35 000 bénéficiaires directs, dont 28 000 personnes issues des populations hôtes et 7 000 personnes déplacées internes.