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Lutte antiterrorisme : « Si le Niger est déstabilisé, on est foutu » (Capitaine Ibrahim Traoré)

Publié le samedi 30 septembre 2023  |  Minute.bf
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© Présidence par DR
Conduite de la Transition : le Chef de l’Etat échange avec les partis politiques et les OSC
Ouagadougou, 11 novembre 2022. Le Président du Faso, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a échangé hier après-midi avec les représentants des partis politiques et des organisations de la société civile autour de la situation actuelle de notre pays en proie à la menace terroriste.
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Le Président de la Transition, chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, a accordé un entretien ce vendredi 29 septembre 2023 à la Télévision nationale, à la faveur de l’an I depuis sa prise du pouvoir le 30 septembre 2022. Sans détour, Ibrahim Traoré s’est longuement exprimé sur la lutte contre le terrorisme, notamment dans son volet coopération avec les voisins malien et nigérien.

Le Burkina Faso par la voix de son Parlement a validé l’envoi d’un continent militaire au Niger pour le défendre en cas « d’agression » de la CEDEAO. Pour le chef de l’État, il est inconcevable de laisser faire, de laisser le Niger être émietté comme l’a été en 2011 la Libye, d’où est partie le terrorisme, selon lui. « Quand on part là-bas, ce n’est pas forcément le Niger qu’on défend, c’est pour nous-mêmes d’abord. Si le Niger est déstabilisé, on est foutu. Rien que la semaine passé, on a fait une opération militaire conjointe en parfaite symbiose », s’est réjoui Ibrahim Traoré de « l’excellence [des] relations » qui existent entre Burkinabè et Nigériens.

Néanmoins, Ibrahim Traoré n’a pas manqué de fustiger l’attitude de certains pays africains qui veulent intervenir au Niger. « Ils peuvent y aller (…). Nous aussi, nous avons décidé d’aller défendre le Niger, on va y aller. Si on avait soutenu le Mali en son temps, le terrorisme n’allait pas arriver ici au Burkina Faso. On est resté les bras croisés. Donc, nous ne pouvons pas laisser le Niger », a défendu le chef d’État burkinabè.

À la question de savoir si l’Alliance des États du Sahel a été créée pour remplacer la CEDEAO, le capitaine Ibrahim Traoré est sans ambiguïté : « cette alliance c’est pour la défense de ses pays membres. La défense des frontières des pays membres ». Mieux, Ibrahim Traoré a précisé que « jusqu’à preuve du contraire, le Burkina Faso n’a pas quitté la CEDEAO ».

Concernant « les tensions avec le voisin du Sud, la Côte d’Ivoire », Ibrahim Traoré, a assuré que le Burkina Faso n’a pas de problème avec la Côte d’Ivoire. D’ailleurs , le Capitaine Traoré, a révélé que la Côte d’Ivoire a fourni du matériel militaire au Burkina Faso « dans un cadre bien précis ».

L’axe Ouagadougou-Moscou, le nouvel « Eldorado » ?

Le capitaine Ibrahim Traoré a confié que « beaucoup d’États impérialistes refusent de nous vendre des armes létales. Les canons qu’on surmonte sur les avions, ils refusent de nous les vendre (…). Il y a des armes qu’on veut acquérir mais la France refuse de nous donner la licence ». Par contre, à l’entendre, la Russie apporte son soutien au Burkina Faso, en terme d’acquisition de matériels militaires.

Ibrahim Traoré a révélé savoir que la majorité de la flotte burkinabè provient du pays de Vladimir Poutine. Et même, la Russie est « un bon partenaire » pour le Capitaine Traoré, qui rappelle que « la Russie n’a colonisé aucun pays » en Afrique. Pour lui, la Russie est anti-impérialiste, voilà pourquoi la relation se porte bien. « Si au fil des années, les relations avec ce pays ne sont plus profitables, elles s’arrêteront », a assuré le président de la Transition.
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