Tentative de coup d’Etat au Burkina : quelques éclaircis sur les conjurés

Publié le vendredi 29 septembre 2023 | Aujourd`hui au Faso

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Burkina Faso: « Justice burkinabè, il faut te revoir ! » ( Par Lahousséni Tahar )

Les bruits des bottes ne cessent de retentir au Burkina Faso. Alors que les projecteurs sont tournés vers la célébration de l’an I de la prise du pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré avec le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR2), une nouvelle tentative de coup d’Etat secoue le pays des hommes intègres. Dans un communiqué lu à la télévision nationale dans la soirée du mercredi 27 septembre 2023, le gouvernement de Transition a affirmé avoir déjoué une tentative de putsch la veille (mardi 26 septembre). Selon l’exécutif ce putsch a été déjoué par les services de renseignement et de sécurité burkinabè.

Selon le communiqué signé du ministre porte-parole, «A l’heure actuelle, des officiers et d’autres acteurs présumés impliqués dans cette tentative de déstabilisation ont été interpellés et d’autres, activement recherchés», poursuit le gouvernement qui déplore que les auteurs de cette tentative de putsch «nourrissaient le sombre dessein de s’attaquer aux institutions de la République et de précipiter le pays dans le chaos». Quelques heures, après cette annonce, des précisions ont été apportées sur l’identité des personnes arrêtées suite à cette tentative de déstabilisation. Selon plusieurs sources, ce sont : le lieutenant-colonel Hamza Ouattara, commandant de la Légion spéciale de la Gendarmerie, le capitaine Christophe André Maïga, commandant en second de l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale (USIGN), Boubacar Keïta, directeur général de l’Institut supérieur d’études de la protection civile (ISPEC) et le commandant Abdoul Aziz Aouoba, commandant des Forces spéciales. Quant à l’identité des officiers recherchés, aucune source fiable ne s’est prononcée. Selon le parquet, deux autres officiers qui seraient également impliqués dans ce coup d’Etat manqué sont en fuite. Dans le même communiqué, la justice militaire a lancé un appel à témoin et a invité toute personne susceptible de fournir des informations pouvant contribuer à la manifestation de la vérité à entrer en contact avec ses services.

Ces évènements ont lieu au lendemain d’un grand rassemblement nocturne tenu (mardi) dans la capitale burkinabè à l’appel des organisations et soutiens du pouvoir. Lors de ce rassemblement qui a mobilisé des milliers de personnes venues réaffirmer leur soutien au capitaine Traoré face aux rumeurs de putsch qui agitaient les réseaux sociaux. Dans un message adressé à ses compatriotes, le tombeur de Paul-Henri Sandaogo Damiba les a rassurés de sa détermination dans l’exercice de sa fonction.

«Ensemble, nous nous sommes engagés pour la libération de notre Pays. Je rassure de ma détermination à conduire la Transition à bon port en dépit de l’adversité et des différentes manœuvres pour stopper notre marche inexorable vers une souveraineté assumée», a déclaré Ibrahim Traoré. Le président burkinabè a assuré que sa «conviction se forge à chaque pas franchi dans la reconquête» du Burkina Faso. Il a également remercié l’ensemble des Burkinabè qui assurent continuellement la veille citoyenne, gage d’une réussite collective.

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