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Burkina : Le CNJ-BF salue l’élaboration en cours d’une loi pour encourager les jeunes entrepreneurs

Publié le vendredi 29 septembre 2023  |  Minute.bf
Burkina
© Autre presse par DR
Burkina : Le CNJ-BF salue l’élaboration en cours d’une loi pour encourager les jeunes entrepreneurs
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Le Conseil national de la Jeunesse du Burkina Faso (CNJ-BF) , avec l’accompagnement de la Chambre du Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CNJ-BF) a organisé la 3e édition de la journée nationale des jeunes entrepreneurs et hommes d’affaires. Entre rencontres B 2 B, communications, panels, success stories, formations, plaidoyer et exposition, l’événement s’est terminé avec des recommandations dont certaines ont connu satisfaction surplace, par le ministre en charge de la jeunesse et de l’emploi, au bonheur du président du CNJ-BF, Moumouni Dialla et de l’ensemble des participants.

« Relance économique : quelles contributions des jeunes entrepreneurs dans le contexte de défi sécuritaire », c’est autour de ce thème que le CNJ-BF et la CCI-BF ont mené la réflexion avec 600 jeunes entrepreneurs et hommes d’affaires venus des 13 régions du Burkina Faso. Cette 3e édition de la journée des jeunes entrepreneurs et hommes d’affaires qui se veut un cadre de réflexion, d’échanges et de partages d’expériences a, ainsi été rythmée de rencontres B 2 B, de plaidoyers, d’expositions du savoir et du savoir-faire des jeunes entrepreneurs et hommes d’affaires, mais aussi de communication, de panels et de success stories.

Dans ce sens, le Directeur général (DG) du Fond burkinabè de Développement économique et social (FBDES), Dr Bruno Compaoré a, d’abord, situé le problème actuel du Burkina Faso à deux niveaux : la sécurité et la relance économique. Dans ce sens, a-t-il postulé, « tous les jeunes entrepreneurs et hommes d’affaires doivent être des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) de l’entrepreneuriat et de la relance économique ». Pour ce faire, il a encouragé les jeunes à entreprendre. En entrepreneuriat, considère-t-il, « l’argent vient en dernière position ». « On peut entreprendre à zéro franc », a-t-il précisé sa pensée non sans ajouter : « ça ne veut pas dire sans rien ». Pour lui, « même la force physique, c’est quelque chose ». Le DG du FBEDS estime qu’en la matière, il faut avoir un projet viable.

« Entreprendre, c’est saisir les opportunités. Actuellement dans notre pays, comme opportunités, soit on est dans la production agricole, la transformation ou le service (commerce, transport…) », a-t-il laissé entendre avant d’insister : « la véritable opportunité qui se présente aux chefs d’entreprise aujourd’hui, c’est la production agricole ». Cela, parce que partage-t-il, l’idée selon laquelle « la terre ne ment pas ».

C’est d’ailleurs dans une optique de relancer l’économie burkinabè à travers le monde agro-sylvo-pastorale que le CNJ-BF a initié cette 3e édition de la. Journée nationale des jeunes entrepreneurs et hommes d’affaires. « C’est le domaine aujourd’hui qui est porteur, et qui permettra aux jeunes entrepreneurs et hommes d’affaires de s’en sortir dans leurs différentes activités », dira Moumouni Dialla. L’objectif de cet événement, argumente-t-il, c’est d’accroître la productivité des jeunes et à l’avenir, d’avoir de jeunes agrobusinessmen pour permettre au Burkina Faso d’atteindre l’auto-suffisance alimentaire.

Pour cela, le CNJ-BF a formulé comme recommandation, le lancement, chaque année, d’« un bataillon de 1 000 personnes dans le domaine de l’agro-sylvo-pastoral ». Aussi, devant le ministre en charge de jeunesse et de l’emploi, le CNJ-BF a plaidé pour l’adoption d’une loi qui puisse créer un environnement favorable aux entreprises des jeunes avec notamment une flexibilité fiscale lorsqu’il s’agit d’entreprise porter par des jeunes.

Des recommandations qui ont trouvé satisfaction, le président de la cérémonie, le ministre en charge de la jeunesse et de l’emploi, Dr Boubakar Savadogo ayant rassuré que des dispositions ont été prises pour encourager les jeunes entrepreneurs. « Entre la prise d’une décision, d’un acte juridique, d’un décret et ses effets sur le terrain, cela peut prendre du temps. Au mois d’avril dernier, le Conseil des ministres qui s’est tenu à Bobo-Dioulasso a adopté un décret qui fait beaucoup de faveurs aux entreprises portées par des jeunes », a-t-il rappelé, promettant de rendre public ce décret et de le vulgariser.

Aussi, a-t-il soufflé : « nous sommes sur un chantier de l’élaboration de la loi sur la jeunesse. Cette loi jeunesse, elle doit être portée par la jeunesse, ses préoccupations et pour que la jeunesse puisse se manifester autant qu’elle peut pour contribuer à l’émergence de notre pays ». Des ateliers ont déjà eu lieu, dans ce sens, précise-t-il, invitant les jeunes à taper à toutes les portes pour faire des propositions aux concertations qui sont toujours en cours, idée de se reconnaître, se retrouver dans cette loi, au moment où elle passera à l’hémicycle.

Au niveau des financements également, Dr Savadogo a rassuré que le gouvernement a consenti des efforts à travers le Fonds d’appui aux initiatives de jeunes; le Fonds d’appui à la promotion de l’emploi et du Fonds d’appui au secteur informel, rien que dans son département de la jeunesse et de l’emploi. « Ces fonds ont fait leur temps », a-t-il souligné expliquant que même « s’ils (les 3 fonds, ndlr) ont aidé des personnes qui ont pu s’émerger ; des personnes ont également profité de ces fonds pour les submerger ». Concrètement, a regretté le ministre, « des gens ont compris que ces fonds étaient juste un instrument parce qu’on est au pouvoir de dire, allez-y prendre de l’argent et quand vous allez mettre un bulletin de vote pour moi, on effacera votre dette ». Conséquence, poursuit-il, « ces 3 fonds cumulent des arriérés de plus de 17 milliards de F CFA ». Un montant que doivent 30 240 personnes. Pour éviter ce type de situation, le président de la cérémonie a fait cas d’une réforme en vue de « la création d’un nouveau fonds unique » qui va permettre de « poser des jalons de bases saines pour que ceux qui veulent réellement contribuer à l’émergence de leur pays, à la création de richesses et d’emplois puissent s’exprimer valablement ».

Par ailleurs, en amont, le ministre en charge de la jeunesse a indiqué que le gouvernement travaille également sur « la qualité de la main d’œuvre » sur laquelle devra s’appuyer les jeunes pour développer leurs entreprises. Il a fait cas d’une réforme du dispositif de formation professionnelle. « Désormais, dans notre pays, nous ne voulons plus conjuguer les compétences avec de simples papiers, les diplômes. Nous voulons conjuguer la compétence avec la maîtrise de métiers », a développé le ministre qui a souligné qu’une centaine de métiers ont été répertoriés avec les professionnels pour la rentrée 2023-2024.

Toutes ces promesses ont été faites à la grande satisfaction des jeunes entrepreneurs et hommes d’affaires au point où le président du CNJ-BF n’a pas hésité à qualifier de réussi, l’événement.


La même satisfaction a été relevée par les co-parrains de l’événement, le président de la Chambre du Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF), El Hadj Mahamadi Savadogo et le président de la délégation consulaire du Centre, El Hadj Hamidou Ouédraogo dit Hamid carreaux, qui ont salué surtout la résilience des jeunes entrepreneurs et hommes d’affaires malgré le contexte sécuritaire. « Vous incarnez l’innovation, l’audace et la détermination. Vous êtes les créateurs de nouvelles entreprises, les moteurs de la croissance et les pourvoyeurs d’emplois. Vous n’avez pas reculé devant les défis sécuritaires, mais vous les avez affrontés avec créativité et ténacité », ont-ils salué, réaffirmant leur disponibilité à accompagner le CNJ-BF pour ce genre d’initiatives, visant à encourager l’entrepreneuriat jeune.


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