« L’important, c’est faire en sorte que tout le monde se rassemble autour des objectifs qui nous sont assignés et rappelés à la fois par notre Conseil d’administration et par les membres du gouvernement dont le Premier ministre. Il y a un dialogue qui est engagé, une équipe de trois ministres qui, à nos cotés, va approfondir le dialogue avec toutes les composantes de la maison pour s’assurer que les objectifs en terme d’excellence ne soient pas remis en cause, mais au contraire approfondis. Le processus est en cours et le travail a commencé avec cette troïka ministérielle. Il sera fait rapport en Conseil des ministres, le mercredi et à l’issue de ce conseil, je pense que des décisions d’accord-parties seront prises pour avancer. Il y a des interrogations qui sont parfaitement légitimes en ce sens qu’elles font partie des éléments de croissance d’une institution comme la nôtre. Nous sommes en train de nous ouvrir à d’autres parties du continent, il est normal qu’une catégorie de personnel s’interroge sur des changements rapides qui vont vers une internationalisation plus grande. Ce que je souhaite, c’est que le dialogue se fasse dans les cadres prévus à cet effet. Que les questions qui soient posées puissent être répondues aux différents niveaux de responsabilité. C’est la volonté que je réaffirme très solennellement. Depuis le début du mois de juillet, nous avons engagé un processus d’adjoindre à notre plan de réinsertion stratégique, un volet social, car si l’on veut que tout le monde participe aux objectifs, il faut que chacun trouve son compte. Nous avons ouvert la porte à une discussion depuis la semaine dernière à condition qu’elle traite des éléments liés aux conditions de travail (à la grille des salaires) et de façon plus générale de carrière. Sur ce point, si tout le monde veut venir discuter de cela, il n’y a strictement pas de problème. A aucun moment, il n’a été question de licenciement et d’ailleurs je n’en ai pas le pouvoir. Je n’en vois pas l’intérêt sinon qu’accentuer la crise et je serai le premier à me mettre en travers d’une telle décision. Nous ne sommes pas dans le débat d’Africains et de non-Africains ou de couleur. Quand on veut des ressources humaines sur le marché mondial, on est obligé de les recruter au minimum au prix auquel elles seraient payé chez eux. C’est bien le caractère international dont il est question. Le PCA n’est pas quelqu’un qui vient pour des négociations salariales. Il a réaffirmé une totale volonté du dialogue. Je prends l’engagement que nous allons rééquilibrer un certain nombre de choses en impliquant tout le monde parce que c’est nécessaire et je pense que nous sortirons de cette épreuve, au contraire encore plus forts. »