Le champion du monde du triple saut, le Burkinabè Hugues Fabrice Zango a confié lors d’une conférence de presse qu’il a animé samedi à Ouagadougou qu’après les Jeux olympiques de Paris en 2024, son aventure s’arrêtera pour ce qui est des olympiades.
« Après ces olympiades, pour moi c’est fini. Entre deux olympiades il y a 4 ans et c’est sûr que je ne vais pas aller à Los Angeles en 2028 (où doit se dérouler les JO de 2028) », a déclaré le champion du monde du triple saut Hugues Fabrice Zango devant les journalistes.
Il a poursuivi que « après les Jeux de 2024, peut-être que je ferai une année ou deux, ou pas du tout, je n’en sais rien encore ». M. Zango a remercié « Dieu, mes parents, mes amis, l’Etat burkinabè, le ministère des sports, le Fonds, le CNOSB, la fédération burkinabè d’athlétisme, tous mes soutiens moraux et financiers… » pour lui avoir permis d’être là où il se trouve actuellement.
Il a eu une pensé au président de la Fédération burkinabè d’athlétisme Frédéric Sidibé décédé pendant qu’il remportait sa médaille d’or. Le champion du monde du triple saut ne se décollera pas totalement de l’athlétisme.
Il sera aux côtés de ses petits frères qui ont envie de suivre ses pas. « J’adore mes petits frères qui veulent exceller. J’adore rendre service à mon pays. Le combat va continuer car c’est l’année prochaine que ça va se jouer », a-t-il dit, tout en citant la devise du Burkina Faso : « la patrie ou la mort, nous vaincrons ».
Pour lui il faut un impact de ses résultats sur le mental et la vision sur le sport. « Lorsque que je gagne et que des FDS que j’ai eu à visiter lors de mes précédents passages au Burkina, me disent qu’ils sont vraiment contents et que cela les galvanise au front pour lutter contre le terrorisme, c’est de la magie du sport. Lorsque je gagne et qu’une petite fille de 8 ans me promet de bien travailler à l’école et d’écouter ses parents pour devenir comme moi, c’est de ma magie dans le sport », a-t-il insisté.
Des projet en perspective
Hugues Zango est entrain de tracer les lignes d’un projet pour favoriser la pratique de l’athlétisme au Burkina Faso.
« Nous allons lancer un projet qui comporte plusieurs volets et qui demandera du financement en espérant que de bonnes âmes soucieuses de la future génération veuillent bien nous soutenir. L’un des volets concerne l’organisation d’une caravane. Nous l’avons nommé la caravane des Jeux olympiques (JO) que nous espérons pérenne et quadriennale. Cette caravane se tiendra entre janvier et juin 2024 », dit-il.
« Elle se tiendra en six étapes à travers Ouaga, Bobo et Koudougou. La caravane ciblera des lycées et collèges et ou des universités etc., (avec des cadeaux à l’appui qui pourra motiver les élèves à mieux suivre). L’idée est de réunir à chaque étape une dizaine d’écoles et chaque école va rassembler une équipe de six participants », explique Hugues Zango.
Selon lui, « nous avons choisi les disciplines représentatives de notre sport de haut niveau actuellement (le saut, le vélo, le sprint, l’haltérophilie, un quizz et le rampé…). Chaque équipe va aligner un seul concurrent par épreuve et à la fin de chaque épreuve on va juste classer du 1er au dernier. Le 1er aura dix points et le dernier un point.
« La finalité c’est de comptabiliser l’école qui gagnera avec l’ensemble de ses six participants. Avec la caravane des JO on a pensé à confectionner un maillot pour permettre à la population du Burkina de soutenir le mouvement olympique en épousant ses valeurs. Sur le maillot nous diffusons des messages. Ce sont des messages qui collent aux réalités d’aujourd’hui. C’est un maillot qui a été designer avec les anneaux olympiques et quelques sports représentatifs, avec un mot qui nous parle par rapport à notre situation ».
Il mentionne que « les recettes serviront à soutenir certains athlètes, à financer certains projets de structuration pour la relève et à financer certains de nos athlètes sui sont en voie de qualification ».
« Le dernier volet consistera à proposer une immersion sous forme de capsule vidéo de 5 minutes, de la préparation de certains de nos athlètes qui prétendent à la qualification olympiques ou qui sont déjà qualifiés (à l’exemple de Marthe Koala et moi), plusieurs fois dans l’année qu’on va proposer au public jeune en espérant que cela puisse motiver davantage la jeunesse à pouvoir suivre les Jeux olympiques à la télé. Il nous faut des sponsors pour réaliser cela. Nous comptons impacter 25 000 jeunes », a-t-il conclu.