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Réformes envisagées : L’institutionnalisation de la justice transitionnelle, l’autre mamelle de la justice traditionnelle, souhaitée par les forces vives des régions

Publié le dimanche 24 septembre 2023  |  Netafrique.net
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© Autre presse par DR
Le palais de justice de Ouaga
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Le vendredi 22 septembre 2023, l’assemblée législative de la transition (ALT) a présenté en plénière le rapport des concertations avec les forces vives des régions autour des réformes envisagées par le gouvernement de la transition. En rappel, les concertations menées par l’ALT se sont déroulées du 10 au 12 juillet 2023.
À l’issue de ces concertations, il est à noter comme information majeure que les députés ont choisies 25 nouvelles réformes dans la dynamique d’être corrigées ou relues. De ces réformes, les forces vives des régions ont souhaité l’institutionnalisation de la justice transitionnelle . Cette institutionnalisation répond à l’objectif principal de favoriser le vivre ensemble et la réconciliation nationale. Le passé assez tumultueux du Burkina Faso exacerbé par les conséquences néfastes de la crise sécuritaire a engendré une fracture sociale et nationale réelle dans notre pays. Cette situation rend assez complexe la reconquête du territoire national lancée par les autorités de la transition. Il en découle cette logique et impérieuse nécessité de trouver des solutions endogènes afin de favoriser la cohésion sociale et l’union nationale jurée dans le cadre d’une réconciliation nationale vraie.
Il est tout aussi important de signifier que la justice traditionnelle par son attachement plus marqué à la réinsertion qu’à la répression peut être considérée comme la mère fondatrice de la justice transitionnelle. Certes la justice traditionnelle est la justice de nos ancêtres. La justice transitionnelle qui s’en inspire à certains égards tire sa raison d’être de la nécessité de faire évoluer la justice classique qui n’arrive plus tellement à répondre aux attentes des justiciables et de la société. Cela se vérifiant de plus en plus avec la complexification des crises.
De mémoire de Burkinabè, le long et soutenu plaidoyer pour l’institutionnalisation d’une justice transitionnelle qui découle de celle traditionnelle a été chez nous défriché par Me Hermann YAMEOGO avant d’être repris par la CODER. Les Burkinabè ont été témoins de cette cause portée par le « chantre du Tekré » pendant de nombreuses années. Bien souvent incomprise, l’idée a fini par germer aujourd’hui dans la mémoire populaire. On comprend mieux sa corrélation avé la réconciliation. Une réconciliation non frustrante et qui ne conserve pas des résidus de revanches siciliennes.
Il est donc important de rendre à César ce qui est à César. Chapeau donc à Me Hermann YAMEOGO et à la CODER pour la patience affichée dans la réalisation de cette conviction.
Nous ne pouvons souhaiter que cette nouvelle dynamique annoncée, puisse rassembler davantage les Burkinabè autour de la réconciliation nationale et du vivre-ensemble.
Pour le Mouvement Citoyen pour la Démocratie (MCD)
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