Le Ministère de la culture et du tourisme a organisé, vendredi 27juin 2013 à Ouagadougou, un panel, sur le thème du Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO) : « Tourisme et technologies de la communication : quelles opportunités pour l’Afrique ? ».
Au deuxième jour du Salon international de l’hôtellerie et du tourisme de Ouagadougou (SITHO), les acteurs du secteur se sont réunis pour mener la réflexion sur le thème de la 10e édition. Deux communications ont permis aux panélistes de traiter du sujet qui s’intitule : « tourisme et technologies de l’information et de la communication : quelles opportunités pour l’Afrique ? ». La première communication, a été livrée par Barthélemy Conseibo, directeur de la promotion des TIC au Ministère du développement de l’économie numérique et des postes. Elle a porté sur la « politique nationale en matière de développement des TIC au Burkina Faso, état de lieux et opportunités pour le développement du secteur des services : cas du tourisme ». Dans son intervention, le conférencier a relevé que l’Afrique est très peu présente sur Internet, 2% dont 1% pour l’Afrique du Sud. Ce constat a conduit les Nations unies à mettre en place un groupe d’experts à travers l’initiative pour le développement en Afrique dont l’objectif est d’intégrer l’Afrique dans l’ère de l’information, en comblant les lacunes dans le domaine des TIC. Le système des Nations unies a également invité les pouvoirs publics à formuler et à mettre en œuvre des stratégies nationales, notamment en matière d’administration électronique dans le but d’être plus efficace, transparente et démocratique. Il a indiqué que le Burkina Faso a mis en place un cadre institutionnel et juridique (ARCE, CIL, Ministère du développement de l’économie numérique et des postes), car les TIC sont maintenant considérés comme un secteur à même de booster l’ensemble des autres secteurs de développement. La cyber politique nationale se décline en 5 cyber stratégies sectorielles notamment : le e-gouvernement, la e-santé et protection sociale, les e-services pour le développement du monde rural, la e- éducation, et le e-commerce. Trois projets sont développés dont le e-tourisme. Il s’agit de concevoir une base de données des potentialités du Burkina Faso dans le domaine du tourisme. A terme, cette base devrait permettre de mettre en correspondance les différents acteurs du domaine (agences de voyage, transporteurs, hôtels, etc.), afin de proposer une offre complète aux touristes.
La seconde communication « les TIC, un outil incontournable pour la promotion et le développement du tourisme : quelles perspectives pour l’Afrique », a permis à Alfred Dah, ingénieur-informaticien et promoteur d’un site virtuel sur le tourisme, de démontrer qu’il est utopique d’envisager un développement du tourisme sans l’informatique. En effet, selon lui, le premier réflexe d’un touriste est de consulter sur Internet pour avoir de l’information sur la destination qu’il a choisie. Il a souligné que Internet offre la possibilité de faire la promotion de son produit partout dans le monde. Cependant, il a déploré le peu d’intérêt que les hôteliers manifestent aux solutions que les webmasters leur offrent. Il a évoqué les difficultés qu’il a rencontrées dans sa volonté de créer un site web avec des informations à jour sur les hôtels du Burkina Faso. A l’issue de la présentation des panélistes, le ministre de la Culture et du tourisme, Baba Hama, s’est dit convaincu de la pertinence du thème. Il s’est dit édifié par les interventions.