Le projet de loi portant autorisation de l’envoi d’un contingent militaire en République du Niger a été voté mardi à Ouagadougou, à l’unanimité des 71 membres de l’Assemblée législative de Transition, a constaté l’AIB.
L’Assemblée législative de Transition (ALT) a donné à l’unanimité des 71 voix, un quitus ce mardi 19 septembre 2023, au gouvernement burkinabè d’envoyer un contingent militaire en République du Niger.
Le ministre de la Défense, le colonel-major Kassoum Coulibaly, a précisé que la mission du contingent militaire a une durée de 3 mois renouvelable en terre nigérienne dans le but de lutter contre le terrorisme et de contribuer à stabiliser les Etats de la région du Liptako-Gourma.
Le mercredi 30 août 2023, en Conseil des ministres, le Burkina Faso a décidé d’envoyer des soldats, en soutien au peuple nigérien, face à l’ultimatum de la CEDEAO, le dimanche7 août 2023 de rétablir l’ex-président, Mohamed Bazoum dans ses fonctions au besoin par la force.
Celui-ci a été renversé le 26 juillet 2023 par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) dirigé par le général Abdourahamane Tchiani.
Pour le colonel- major Kassoum Coulibaly, une seule main ne peut construire une maison, il faut donc donner des mains et le Burkina Faso et le Niger se donnent la main pour bâtir leur pays.
« Notre paix surtout pour le pays et aussi pour la sous-région, passera obligatoirement par ce don de mains entre nous, par cette volonté de solidarité que nous agissions ensemble », a-t-il soutenu.
A l’écouter, le Burkina ne va pas accepter une intervention de la CEDEAO au Niger, car selon lui, les deux nations ont un ennemi commun qui est le terrorisme.
«Si toutefois, certains gouvernants arrivaient à enfreindre à l’article 2 de la charte des Nations Unies et aux traités qui concernent la CEDEAO pour s’attaquer à un pays voisin pour des raisons quelconques où nous savons très clairement que ce n’est pas bien défini, nous réagirons en conséquence », a-t-il prevenu.
Notons que le samedi 16 septembre 2023, les trois pays à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont mis en place une Alliance des Etats du Sahel afin de mutualiser leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme et parer à toute intervention militaire contre l’un d’entre eux.
Cette séance plénière de l’ALT a porté également sur la ratification des accords de crédits entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement (IDA) pour le financement du projet d’appui à l’entrepreneuriat, au développement des compétences et à l’adoption technologique.
Il a été question aussi des accords de crédits pour le financement du Programme pour la résilience, la gouvernance locale et les services de base (PREGOLS) et celui du projet de résilience et de compétitivité de l’élevage (PRECEL).