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Transformation structurelle de l’économie : la gestion des pôles de croissance passée à la loupe

Publié le mercredi 20 septembre 2023  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla
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Le Comité national de pilotage des pôles de croissance (CNPPC) a tenu sa session ordinaire de l’année, en présence du Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela, le mardi 19 septembre 2023, à Ouagadougou.

Le Comité national de pilotage des pôles de croissance (CNPPC) a décidé de faire un bilan de sa première phase de mise en œuvre qui a couvert la période de 2019-2023. A cet effet, il a tenu une session ordinaire en présence du Premier Ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela, par ailleurs président dudit comité, le mardi 19 septembre 2023, à Ouagadougou. La séance de travail a été placée sous le thème : « Mise en œuvre de la stratégie nationale de promotion des pôles de croissance : bilan et perspectives pour une contribution optimale des pôles de croissance à la résilience des populations et à la stabilisation des territoires ».

Selon la ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, chargée du Budget, Fatoumata Bako/Traoré, le Burkina Faso expérimente depuis 2011 une nouvelle approche d’aménagement du territoire basée sur les pôles de croissance.

En effet, elle vise une démarche multisectorielle et territorialisée du développe-ment et entend imprimer une vitalité économique aux régions et territoires, lieux de création de richesses et d’emplois, a-t-elle rappelé.

Alors, a poursuivi la ministre en charge du budget, après cinq années de mise en œuvre, il est nécessaire d’évaluer les acquis engrangés, de tirer les enseignements qui s’imposent et de prendre en compte les nouveaux défis nés du contexte sécuritaire et humanitaire actuel. Fatoumata Bako/Traoré a signifié qu’en termes de chiffres, cette première phase de la Stratégie nationale de Promotion des pôles de croissance (SNP-PC) montre un taux d’exécution physique de 36,35% et un taux d’exécution financière de 42,54% sur la période 2019-2022.

A l’entendre, plusieurs raisons expliquent les insuffisances constatées, notamment, les difficultés d’ordre sécuritaire, sanitaire et l’insuffisance de ressources financières qui ont constitué des freins à la mise en œuvre des activités. « A la date du 31 mars 2023, les statistiques du CONSASUR révèlent que 297 301 ménages, composés de 2 062 534 personnes ont été enregistrées comme Personnes déplacées internes (PDI) », a précisé la ministre déléguée chargée du Budget.

Une situation d’insécurité alimentaire difficile

Elle a ajouté que, selon les données du ministère en charge de l’agriculture, 2 195 758 personnes sont dans une situation d’insécurité alimentaire difficile dont 291 233 personnes en situation d’urgence et 22 480 personnes en situation de catastrophe qui a attiré l’attention sur le plan économique. Fatoumata Bako/Traoré a souligné que les bases de la production ont été fortement fragilisées du fait que les zones de production agro-sylvo-pastorales et minière sont les cibles d’attaques, entrainant ainsi leur abandon par les populations. « A ce jour, les superficies de terres cultivables abandonnées s’élèvent à 384 702 ha, soit une perte de production estimée à 323 093 tonnes », a-t-elle déploré. Mme Bako a rassuré que des perspectives ont été dégagées pour faire des pôles de croissance un outil de renforcement de la résilience de l’économie nationale et de la stabilisation des territoires. Il s’agit, entre autres, a-t-elle cité, la prise en compte des questions du foncier, du financement, de l’intégration du volet artisanal, les obstacles liés au solaire, etc.

Toutefois, le CNPPC a noté avec satisfaction des résultats significatifs grâce à l’engagement des acteurs. Pour la ministre déléguée chargée du Budget, les résultats, quoique significatifs n’ont pas été à la hauteur pour assurer la transformation structurelle de l’économie qui était l’objectif assigné à cette première phase. Elle a invité tous les acteurs à s’impliquer pleinement dans les échanges, afin de formuler des orientations pertinentes à prendre en compte dans la seconde phase de la SNP-PC 2024-2028.
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