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Burkina : Le CSC plaide pour la délivrance de mandats aux prédicateurs

Publié le mercredi 20 septembre 2023  |  Autre presse
Burkina
© Autre presse par Dr
Burkina : Le CSC plaide pour la délivrance de mandats aux prédicateurs
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Le Conseil supérieur de la communication (CSC) avec l’appui de l’Observatoire national des faits religieux (ONAFAR), a organisé une rencontre d’échanges pour plaider auprès des faîtières religieuses pour qu’elles délivrent des mandats aux prédicateurs. Cela en vue de leur permettre de faire passer des messages à caractère confessionnel dans les médias non-confessionnels, dans ce contexte de crise sécuritaire au Burkina Faso. Les échanges ont débuté, ce mardi 19 septembre 2023 à Ouagadougou.

Le Burkina Faso fait face depuis 2015, à une crise terroriste causant des pertes en vie humaine, des conflits communautaires et des déplacements de populations. Cette situation a amené le Conseil Supérieur de la Communication (CSC), instance de régulation de la communication au Burkina Faso, a entreprendre plusieurs actions en vue d’inviter les citoyens burkinabè et les professionnels des médias à « adopter des comportements responsables sur les réseaux sociaux et dans les médias ». Cette initiative a pour objectif de renforcer la cohésion sociale, la tolérance et la paix dans un contexte de crise sécuritaire au Burkina Faso. C’est dans ce sens que deux documents ont été élaborés et adoptés le 14 mars 2023 pour la gestion et la bonne conduite des émissions à caractère religieux dans les médias confessionnels et non-confessionnels. Il s’agit, d’une Charte de bonne conduite des médias confessionnels dans le contexte de crise sécuritaire et de tension sociale, et d’un Guide de gestion des émissions à caractère confessionnel dans les médias non confessionnels.

Selon Abdoulazize Bamogo, président du CSC, la première règle à respecter dans le Guide porte sur « l’exigence par les médias auprès du prédicateur d’un mandat » de communiquer de la faîtière religieuse. Une condition qui, selon lui, n’est pas encore effective au sein des organisations faîtières. Cet atelier de ce mardi vient opérationnaliser ce principe, a-t-il déclaré. A en croire le président du CSC, l’octroi de mandats aux prédicateurs « permettra aux faîtières de mieux contrôler les propos de leurs représentants dans les médias ». Cela va minimiser, des dires de M. Bamogo, la diffusion de messages de haine et de violence dans les médias.

« Cette implication collective est la manifestation d’un haut niveau de responsabilité de vos différentes organisations et un engagement clair à œuvrer pour que notre pays sorte de cette situation de grande fragilité. On ne pouvait pas attendre moins des faîtières confessionnelles et médiatiques, vous qui êtes engagés véritablement à servir l’intérêt général », a complété Abdoulazize Bamogo.

Habibou Ouattara, présidente de l’Observatoire national des faits religieux (ONAFAR), a prévenu qu’il y aura des mesures contraignantes pour les contrevenants.

Pour Abdoul Karim Sawadogo, représentant la Fédération des églises missionnaires et évangéliques (FEME), cette initiative est à saluer. « Toutes les confessions doivent être des artisans de la paix. Donc tout message qui sort doit contribuer à la cohésion sociale, à l’apaisement des cœurs », a-t-il souhaité.

Précisons que cette mesure concerne les trois grandes faîtières du Burkina Faso, à savoir, la Conférence épiscopale Burkina-Niger, la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) et la FEME.

Mathias Kam
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