Le procès de l’affaire dite Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF) contre Tinga Martin Sawadogo, s’est rouvert dans la matinée de ce mardi 12 septembre 2023, après plusieurs renvois. Ce mardi, le dossier a été retenu en présence de toutes les parties.
A l’appel du dossier, le sieur Ferdinand Ouédraogo qui avait fait irruption à la barre lors la première audience le 11 juillet dernier, s’est de nouveau présenté au tribunal. Comme le premier jour, il s’est encore présenté comme étant le « président légal de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso » et a souhaité verser au tribunal des « écritures » qui attestent cela.
Lesquelles écritures attestent également, selon lui, que l’action intentée par la CCI-BF contre le sieur Martin Sawadogo est illegale. « Je suis Ferdinand Ouédraogo et je suis présent ici en tant que président légal de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso. Je souhaite que le dossier soit retenu et que vous me permettiez de vous montrer des écritures qui prouvent que la procédure actuelle est totalement illégale. La CCI-BF ici présente n’a aucune base légale qui lui permet de poursuivre M. Sawadogo. », a-t-il lancé au tribunal en brandissant une pile de documents.
Pour l’heure, le tribunal a retenu le dossier. Les débats devraient s’ouvrir incessamment…
Soulignons que dans ce procès, la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) a attrait le sieur Tinga Martin Sawadogo en justice, pour des faits de « diffamation et injures publiques ». Le 05 juin 2023 en effet, l’institution informait l’opinion de ce que dans un post diffusé le samedi 03 juin 2023 sur sa page Facebook, le sieur Tinga Martin Sawadogo a proféré de « graves accusations » contre elle. Elle avait également annoncé que son service juridique et ses conseils s’étaient déjà saisis de la publication, « afin qu’une plainte contre Monsieur Martin Sawadogo soit déposée devant le procureur du Faso dans le sens de la préservation de sa crédibilité et de son image institutionnelle ».