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Burkina Faso: Deux sociétés d’affaires devant le tribunal de commerce pour une livraison de matériel militaire

Publié le vendredi 8 septembre 2023  |  Libre Info
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© Autre presse par DR
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L’entreprise Bonkoungou Distribution, du groupe Ebomaf, et la société Bâtiment Bitume et Afrique Sécurité (BBAS) sont opposées à cause d’un marché d’achat de matériel militaire dont le montant global est de 2 milliards 400 millions de francs CFA. Les différentes parties ont comparu devant le tribunal de Commerce de Ouagadougou ce vendredi 8 septembre 2023. Retour sur le déroulé de ce procès

Les débats étaient assez houleux devant le tribunal du commerce de Ouagadougou ce vendredi 8 septembre 2023. Les avocats de la société Bonkoungou Distribution ont fait un certain nombre de précisions dans cette affaire d’achat de matériel militaire qui oppose leur client à la société Bâtiment Bitume et Afrique Sécurité (BBAS).

Pour Me Sayouba Neya qui est l’un d’entre eux, le matériel est composé de véhicules pick-up. Cependant, fait-il remarquer, le demandeur, c’est-dire le chef coutumier El Hadj Issaka Zeba, responsable de la Société Bâtiment Bitume et Afrique Sécurité (BBAS) n’a pas spécifié les caractéristiques de véhicules dont il a besoin pour livrer au ministère burkinabè de la Défense avec qui il a conclu le marché.

En plus, poursuit Me Neya, El Hadj Issaka Zeba semble ne pas avoir de l’argent pour payer et récupérer le matériel. A noter que le montant global du marché est de 2 milliards 400 millions de francs CFA. Et, la société BBAS devait à l’entreprise Bounkoungou Distribution un avenant de 350 millions FCFA avant que le matériel soit livré, a indiqué l’avocat.

Les conseils de Bonkoungou Distribution disent ne pas comprendre ce que BBAS veut exactement dans cette affaire. «Voulez-vous que nous vous livrions quels types de véhicules et à quel prix? » interroge Me Neya.

«Nous voulons le débit du 9 mars», répond l’un des avocats de la société BBAS, faisant référence à la commande de 100 véhicules pick-up de type militaire à 2 milliards 400 millions de francs CFA au lieu de 2 milliards 700 millions ainsi que la livraison desdits véhicules.

Parlant de la nouvelle facture de 2 milliards 700 millions de francs CFA, les conseils de la société Bonkoungou Distribution disent que M. Zeba a accepté cette offre volontiers sur la base du type de véhicules demandés, c’est-à-dire des véhicules à essence.

Une question revient depuis le début de l’audience. Celle de savoir si les véhicules sont arrivés au port de Lomé, au Togo. Par au moins quatre fois, le juge a voulu avoir une réponse.

« Me Neya, les véhicules sont arrivés au port de Lomé oui ou non ? » demande le juge avec insistance. «Je ne m’étais pas apprêté à répondre à cette question ce matin Monsieur le président. Je n’ai pas discuté de la question avec mon client», répond Me Neya.

Me Prosper Farama, l’un des avocats de la société BBAS de répliquer : «Monsieur le président, ils disent que nous n’avons pas d’argent, mais, s’ils ont la preuve que les véhicules sont au port de Lomé, qu’ils nous le disent. Nous sommes prêts à leur tendre l’argent et récupérer le matériel ».

Cette assurance a été donnée par Vista Bank dont la comparution de son directeur général a été rejetée. En effet, la banque s’est engagée aux côtés de la société BBAS à payer l’argent, si jamais les véhicules arrivaient.

«La banque a même écrit au gérant de Bonkoungou Distribution, pour le rassurer du paiement après livraison de la marchandise », a dit Me Farama.

Difficile pour les avocats de Bonkoungou Distribution de confirmer ou d’infirmer de façon formelle que les véhicules en question ont quitté Dubaï (Emirats Arabes Unis) par bateau et qu’ils sont arrivés au port de Lomé au Togo.

Pendant plusieurs heures, les membres du tribunal ont observé chaque partie défendre son client. Dans tous les cas, l’heure de la vérité va sonner le 15 septembre 2023, date à laquelle le juge va prononcer son verdict.
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