Le directeur général du Port autonome d’Abidjan, Yacouba Sié Hien, accompagné d’une forte délégation, a effectué une mission au Burkina Faso du 25 au 30 septembre 2013. Cette mission, qui entre dans le cadre de la redynamisation des activités de transit entre le pays d’Houphouët Boigny et le Burkina Faso, a été mise à profit pour des échanges avec des opérateurs économiques burkinabè. C’était le 27 septembre 2013 à Ouagadougou.
Après l’étape de Bamako, la délégation conduite par Yacouba Sié Hien, président du Comité portuaire et directeur général du Port autonome d’Abidjan, a fait une escale à Ouagadougou du 25 au 30 septembre 2013. Objectif : échanger avec des opérateurs économiques burkinabè, le 27 septembre 2013 à Ouagadougou. Ce cadre d’échanges a permis à ceux-ci de poser sans langue de bois les difficultés qu’ils rencontrent. Après les réponses de la délégation, il y a eu des engagements à continuer avec le Port autonome d’Abidjan et de nouveaux partenaires se sont déclarés. Le Directeur général (DG), séance tenante, a instruit ses technico-commerciaux à encadrer ces derniers.
La cérémonie qui a eu lieu en présence d’Abdou Touré, ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Burkina Faso, qui a fait comprendre que le Port autonome d’Abidjan, en plus de son côté commercial et tout en témoignant de l’excellent rapport entre les deux pays, constitue un puissant outil d’intégration sous-régionale. « La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso sont liés par l’histoire » et en réalité sont « les deux faces d’une même pièce », a renchéri le DG du Port.
Au titre des difficultés énumérées par les opérateurs économiques présents à la rencontre d’échanges, il a été relevé les tracasseries, l’insécurité, le problème de magasinage à propos duquel les opérateurs économiques ont dénoncé le fait que souvent « les marchandises sont encore dans le bateau, mais ils paient déjà le magasinage ». La question du laissez-passer a aussi été soulevée. En plus de ces problèmes, il y a le manque de parking, l’insuffisance d’espaces d’entreposage.
Sans oublier de rappeler aux opérateurs économiques de diversifier les moyens de transport des marchandises du Port au Burkina Faso, en empruntant de plus en plus la voie ferrée, cela au regard de l’état de la route, le DG a promis de régler tous les problèmes soulevés. Du reste, la délégation a reconnu être consciente de certains problèmes posés et avait même déjà pris des mesures pour en corriger. Dans cette lancée, des numéros verts ont été mis en place pour les problèmes de racket et autres formes de tracasseries du genre. Le 800-800-70 pour la Douane de la Côte d’Ivoire et le 22-44-62- 40 pour l’Unité de lutte contre le racket. Pour ce qui concerne le manque de parking, il a été promis qu’un espace sera mis en valeur à cet effet. Il est également prévu, à en croire la délégation ivoirienne, la construction d’un deuxième terminal a conteneurs, l’ouverture du terminal céréalier aux particuliers, la construction d’un terminal minéralier, des voies de décongestion du port. Le problème lié au magasinage « sera résolu ». Et, comme bonus, « les tarifs ont été largement revus à la baisse ».
Il faut signaler que la délégation venue de la Côte d’Ivoire, à son arrivée, a d’abord rendu visite au Mogho Naaba Baongho, puis a été à l’orphélinat Home Kisito où elle a fait un don.
Port autonome d’Abidjan : des atouts exceptionnels
Bénéficiant d’une situation géographique privilégiée dans le Golfe de Guinée, le Port d’Abidjan, port naturel du Burkina Faso, du Mali et du Niger, présente incontestablement des atouts exceptionnels :
- 6 000 km de route bitumée quadrillant la Côte d’Ivoire et desservant les frontières du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée, du Libéria et du Ghana
- 1 250 km de voie ferrée depuis les abords des quais jusqu’à Kaya au Burkina Faso ;
- Un réseau de télécommunication (téléphone, téléfax, Internet) des plus denses et des plus fiables de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ;
- Un carrefour commercial, centre de services et d’affaires.
(Source : Documents de presse)
Des mesures sans précédent pour des partenaires privilégiés
Le Port autonome d’Abidjan s’est toujours efforcé d’offrir les meilleurs services aux conditions les plus favorables aux pays sans littoral, en faisant d’eux des partenaires privilégiés.
Des facilités domaniales
Il est mis à la disposition du Mali et du Burkina Faso des magasins et terre-pleins en zone sous douane, des terrains et des espaces aménagés pour faciliter leurs opérations de transit, des conditions tarifaires et fiscales très favorables.
Il est consenti, en outre, à l’ensemble des pays de l’hinterland, certains avantages tels :
- Une franchise de 20 jours pour les marchandises diverses ;
- Une franchise de 30 jours pour les lots de plus 5 000 tonnes ;
- Une franchise de 15 jours pour les conteneurs ;
- Un abattement de 20% sur les redevances portuaires des marchandises en transit ;
- Une exonération des mesures fiscales intérieures ;
- Des formalités simplifiées et accélérées ;
- Route : D25 et transit inter-Etats (TRIE) délivrés en une demi-journée ;
- Chemin de fer : TIF délivré en moins d’une journée ;
- Escortes douanières gratuites et journalières ;
- Système de dédouanement automatisé de marchandises (SYDAM) ;
- Réduction du nombre de barrages routiers ;
- Bon à enlever automatique (BAE) ;
- Application effective du transit routier inter-Etats (TRIE) par la route et du transit inter-ferroviaire (TIF) par le chemin de fer.
