Le Syndicat National des Enseignants du Secondaire et du Supérieur (SNESS) tient son XXIIe congrès ordinaire du 27 au 28 Septembre 2013 à Ouagadougou. L’ouverture de cette activité a eu lieu ce vendredi 27 septembre dans la salle de conférence du Centre National Cardinal Paul Zoungrana (CNCPZ). « Renforcement de la mobilisation, pour une meilleure représentativité du SNESS »est le thème retenu pour cette année. A cette occasion, les congressistes sont venus nombreux de plusieurs localités du Burkina Faso.Ce présent congrès a vu la présence des Secrétaires Généraux du MESS monsieur Bila DIPAMA, parrain de la cérémonie représentant monsieur le ministre des enseignements secondaire et supérieur, du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation(MENA), du secrétaire général de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale(MFPTSS), des secrétaires généraux des syndicats du F-SYNTER, du SYNAPAGEB, etc.
Et comme il fallait s’y attendre, la solidarité syndicale n’a pas de frontière puisqu’il y a eu la présence du premier secrétaire général, monsieur Ekoune KOUASSI du SYNESCI (Syndicat Nationale des Enseignants du Second Degré de Côte D’Ivoire) et du secrétaire général, monsieur Mamadou SORRO de la centrale Syndicale humaniste de Côte d’Ivoire.
Le présent congrès se tient dans un contexte national et international tout à fait particulier. Selon le secrétaire général du SNESS, monsieur Samuel DEMBELE, le contexte international est marqué par la persistance des conflits et leurs corolaires de victimes, refugiés, plongeants des populations innocentes dans la désolation notamment en Syrie, en Egypte, en Tunisie, en Lybie, en RDC, en RCA, etc. Le SNESS se réjouit néanmoins que certaines crises soient en voie de résolution (Côte D’Ivoire, Mali).
Quant au contexte national, il fut très mouvementé surtout sur le plan politique avec la mise en place du Sénat que le SNESS trouve que sa mise en place n’est pas opportun au regard de son coût, de sa composition à dominance politique, à un moment où les masses populaires de notre pays font face à d’innombrables difficultés de survie. Pour le SNESS, au le plan Socio-économique, la situation continue à se dégrader avec le renchérissement des prix des produits de grande consommation qui vient laminer un pouvoir d’achat déjà très faible ;le chômage prend de l’ampleur condamnant les jeunes diplômés à la désolation.
Et sur le plan de l’éducation, aux problèmes récurrents comme l’insuffisance du personnel, de matériels pédagogiques, les effectifs pléthoriques, l’insuffisance de l’offre éducative, l’actualité est à la situation catastrophique des étudiants des universités publiques de Ouagadougou, expulsés brutalement des cités universitaires. Aussi, le gouvernement vient d’adopter une reforme consacrant le transfert du préscolaire et du post-primaire au MENA.A ce sujet, « le SNESS à l’instar des autres syndicats de l’éducation demande la suspension de ce transfert en attendant la résolution des nombreuses questions soulevées et restées sans réponse »a laissé entendre monsieur Samuel Dembélé.
La cérémonie d’ouverture du XXIIè congrès du SNESS a été une occasion pour le secrétaire général de remercier tous les syndicats frères et particulièrement ceux de la Cote d’Ivoire pour leur présence.