Jean-Louis Compaoré est un jeune entrepreneur qui a récemment fini ses études à l’Ecole de formation en Élevage et santé animale (EFESA-O) situé à Ouagadougou. Aujourd’hui, ce jeune ambitieux exploite une ferme agro pastorale dans la commune de Komsilga.
Un champ de maïs et de mil bien verdi, un château d’eau, des bassins d’élevage de poissons, le tout clôturé d’un grillage sur une superficie de 6 hectares. Nous sommes dans la ferme de Jean-Louis Compaoré.
Un jeune âgé de 25 ans qui vient d’être diplômé en tant qu’agent technique d’élevage et en santé animale du prestigieux École de formation en Élevage et santé animale de Ouagadougou (EFESA-O).
C’est cet école créé en 2016 qui forme des élèves, de niveau BEPC et Bac en Élevage et santé animale.
Jean-Louis Compaoré a eu la chance de se faire former dans cette école. Aujourd’hui, il ne regrette pas d’avoir fait le choix l’EFESA-O qu’il a découvert à travers l’internet.
« Dans mes projets phares, il faut compter la production laitière. Cela me tient aussi à cœur. Pour ce faire, je suis en train d’expérimenter une plante fourragère qui stimule la production du lait chez les vaches » raconte-il.
Le jeune entrepreneur entend également construire un château d’eau pour pallier au déficit de l’eau en saison sèche.
Pour réaliser ces projets, il dit vouloir « aller molo molo (étape par étape) ». Il espère aussi l’appui des structures étatiques ou privées.
Déjà, ce jeune ambitieux est sollicité un peu partout dans la région du Centre, du Plateau-Central et du Centre-Sud pour accompagner des aviculteurs et pisciculteurs en matière de soins vétérinaires et conseils.
Toujours dans le cadre de sa formation en élevage et en santé animale, il propose des plans de construction d’infrastructures destinés aux activités d’élevage et de pisciculture. « En élevage il y a des règles de construction qu’il faut respecter » soutient-il.
« La formation à l’EFESA-O a été à la hauteur de mes attentes. J’invite ceux qui désirent être formés dans ce domaine à s’inscrire » conseille-t-il.
« J’ai été formé à l’IFESA-O de 2020 à 2022. J’ai commencé à expérimenter l’élevage de poissons, il y a à peine un an » explique notre Jean-Louis Compaoré.
Durant son passage à EFESA-O, Jean-Louis dit retenir de l’Institut la qualité de la formation et des enseignants. « Il y a aussi les travaux pratiques et les sorties de terrain qui m’ont marqué ».
Dans sa ferme, on y trouve quatre bassins couverts à moitié de bâche bleue dans lesquels des poissons de différentes races sont élevés. Ces infrastructures ont été construites deux ans plus tôt.
« Nous avons ici des silures, des tilapias communément appelés carpes et des poissons de race locale. Nous faisons également la reproduction et l’éclosion sur place » précise Jean-Louis.
Plus de 10 000 alevins sont produits et revendus avec d’autres pisciculteurs des communes de Koubri, Dapelogo, Saaba, Ziniaré et Dédougou.
« Nos clients apprécient beaucoup nos produits parce que la croissance de nos alevins est rapide. Mais on constate trop de mortalité. Si on arrivait à installer notre écloserie, cela pourrait réduire le taux de mortalité ».
Pour nous faire apercevoir ces animaux aquatiques, il verse quelques graines d’aliments dans l’un des bassins situés à l’extrême de la ferme.
À peine ces graines tombent dans l’eau, les 500 silures environ que contient ce bassin se manifestent. « Ici, c’est une question de rapport de force. Si tu es trop faible on te bouffe. C’est la loi de la jungle » indique Jean-Louis dans un ère amusante.
À en croire le jeune entrepreneur, l’élevage des poissons demande beaucoup de suivi. Un test de contrôle de leur poids moyen est effectué toutes les deux semaines.
Ce test permet de suivre les besoins en alimentation de chaque race de poisson. « Chaque poisson consomme en moyenne 10 g d’aliments par jour, et ce, en fonction de son poids ».
Pour cette phase d’expérimentation de la pisciculture, Jean-Louis, dépense chaque mois environ 60 000 FCFA.
En plus, l’eau des bassins est renouvelée chaque semaine. « Au-delà de cet intervalle, il y a des cas de mortalité parce que l’eau est devenue trouble et très toxique ». La température de l’eau est strictement contrôlée et réglée pour minimiser la mortalité des sujets.
À près de 100 m de ces bassins, un château d’eau alimenté par les panneaux solaires est installé.
Une ferme en chaîne de production
En plus de la pisciculture en expérimentation, Jean-Louis élève des ovins, des caprins et pratique l’agriculture. C’est tout une chaîne d’exploitation qui se compense.
En effet, une production fourragère est faite sur place sur une superficie d’une dizaine de mètres carrés pour nourrir les ruminants.
« Je compte élargir cette culture fourragère à un demi-hectare. Cela permettra de combler nos besoins d’aliments pour bétail en saison sèche » indique Jean-Louis.
Du maïs, du mil sont, entre autres, les cultures vivrières exploitées dans la ferme de Jean-Louis. De l’aubergine, du concombre ainsi que du tangelo sont aussi exploités.
Cette ferme a également la particularité d’être exploitée par une famille. Jean-Louis Compaoré est aidé dans son aventure par son frère, Jean-Didier Sawadogo. Chacun apporte son expérience pour la bonne marche de la ferme.
Jean-Didier, la trentaine environ, juge fructueuse leur collaboration et se félicite d’avoir un collaborateur formé en production animale et agricole.
« Je suis sûr que c’est grâce à cette formation qu’il arrive à faire beaucoup de choses notamment l’élevage et la pisciculture. En plus, il est vétérinaire. Depuis qu’il est installé à Komsilga ici, beaucoup de gens l’apprécient. Il est beaucoup sollicité » témoigne Jean-Didier Sawadogo.
« Mon ambition c’est de produire 100 tonnes de poissons par mois dans les années à venir ».
Jean-Louis Compaoré nourrit de grandes ambitions, n’eût été des limites financières auxquelles il est confronté. En effet, il compte produire plus de 100 tonnes de poissons dans les années avenir.
« Dans mes projets phares, il faut compter la production laitière. Cela me tient aussi à cœur. Pour ce faire, je suis en train d’expérimenter une plante fourragère qui stimule la production du lait chez les vaches » raconte-il.
Le jeune entrepreneur entend également construire un château d’eau pour pallier au déficit de l’eau en saison sèche.
Pour réaliser ces projets, il dit vouloir « aller molo molo (étape par étape) ». Il espère aussi l’appui des structures étatiques ou privées.
Déjà, ce jeune ambitieux est sollicité un peu partout dans la région du Centre, du Plateau-Central et du Centre-Sud pour accompagner des aviculteurs et pisciculteurs en matière de soins vétérinaires et conseils.
Toujours dans le cadre de sa formation en élevage et en santé animale, il propose des plans de construction d’infrastructures destinés aux activités d’élevage et de pisciculture. « En élevage il y a des règles de construction qu’il faut respecter » soutient-il.