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Burkina : La souveraineté monétaire de l’espace CEDEAO en discussion à Ouagadougou

Publié le mardi 5 septembre 2023  |  Libre Info
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© Autre presse par DR
La CEDEAO pour un retour à l’ordre constitutionnel au Mali
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Le Centre d’analyse des politiques économiques et sociales (CAPES) organise ce lundi 4 septembre 2023 une conférence internationale sur la souveraineté politique et monétaire des pays de la CEDEAO. Plusieurs panélistes de divers horizons vont se pencher sur l’opportunité du passage du CFA à l’ÉCO.

Placée sous le thème : « Souveraineté politique et monétaire dans l’espace CEDEAO : faut-il poursuivre la transition du CFA à l’ECO ? », cette conférence internationale regroupe plusieurs participants venus notamment de la Côte d’Ivoire, du Niger et du Togo.

Réfléchir sur la souveraineté monétaire et l’indépendance politique des pays de la CEDEAO : c’est l’objectif principal de cette conférence organisée par le Centre d’analyse des politiques économiques et sociales (CAPES).

Quatre thématiques axées sur la souveraineté politique et monétaire face au passage du CFA à l’ECO à l’horizon 2027 seront développées par des experts, en l’occurrence, le macroéconomiste togolais, Pr Kako Nubukpo, Pr Mamadou Coulibaly de la Côte d’Ivoire, Pr Idrissa Ouédraogo et Pr Pam Zahonogo du Burkina.

Cette conférence devrait déboucher sur des orientations et des recommandations sur une possible alternative économique viable pour les pays en conquête de leur souveraineté politique et monétaire : le Burkina Faso, la Guinée, le Mali et le Niger.

Il s’agit notamment de penser à une éventuelle « monnaie pour ces pays, qui sera différente du franc CFA », selon le directeur exécutif du CAPES, Dr Victor Sanou.

Dr Sanou indique que cette conférence s’inscrit dans « l’élan de nourrir avec courage, peu importe le prix à payer, le débat dans un cadre scientifique loin des arguments populistes, avec méthodes et minuties ».

Pour lui, le choix de ce thème se justifie par le contexte actuel marqué par les dénonciations de part et d’autre du franc CFA, considéré comme une monnaie néocoloniale.

Ce contexte est aussi marqué par l’accession au pouvoir des régimes militaires, avec ces corollaires de sanctions de la CEDEAO. « Ces sanctions passent pour l’essentiel par le canal économique et monétaire », dit-il.

«Hier il eut le printemps arabe, aujourd’hui l’on pourrait parler aisément « de tempête sahélo-sahélienne ». Les jeunes du Sahel sont debout et posent des questions essentielles et existentialistes », estime Dr Victor Sanou.

Dans le même sens, le Premier ministre burkinabè Apollinaire Kyélem, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de l’activité, a indiqué que la question de la souveraineté monétaire est d’actualité au sein de la jeunesse africaine surtout francophone.

« Avec ce qui se passe actuellement avec la CEDEAO et l’UEMOA, où se pratique parfois le terrorisme du financier à la tête du client, le moment est venu de réfléchir sur les alternatives crédibles au franc CFA », déclare le Chef du gouvernement burkinabè.

Selon Apollinaire Kyélem, cette réflexion doit se faire sans passion ni complexe, « en vue de dégager des voies pour une réelle souveraineté de nos pays » et « une issue heureuse au problème monétaire dans la sous-région ».

Pour ce faire, il a invité les participants à tirer leçon des exemples passés en matière de souveraineté monétaire.

« Ne perdons pas de vue que des monnaies nationales créées dans la précipitation ou sans les précautions nécessaires ont fini par se volatiliser après avoir mis les populations dans le désarroi comme le cas de Zaïr et du Zimbabwe » a-t-il fait remarquer.

Cette conférence internationale est organisée par le le Centre d’analyse des politiques économiques et sociales (CAPES), une institution étatique créée en 2000.

Il a pour mission de contribuer à mettre en œuvre l’action gouvernementale en matière d’intelligence économique et de renforcement des capacités, dans le cycle de la définition, de l’exécution et du suivi des politiques publiques. Le Centre est rattaché à la présidence du Faso.
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